Un outil de nettoyage des fichiers illégaux en vue

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L’industrie du cinéma américain va associer ses premières poursuites judiciaires avec une campagne d’information et d’une application informatique pour se mettre en conformité avec la loi.

La MPAA (Motion Pictures Association of America) a lancé, le 16 novembre, ses poursuites judiciaires à l’égard des internautes accusés d’avoir partagé illégalement des fichiers vidéo de longs métrages à travers les réseaux d’échange de fichier peer-to-peer (P2P).

Ce n’est pas une surprise en soi puisque le groupement professionnel de l’industrie hollywoodienne avait annoncé ses intentions au début du mois (voir édition du 5 novembre 2004). Dans son communiqué, la MPAA rappelle que les prévenus risquent jusqu’à 30 000 dollars d’amende par film téléchargé et jusqu’à 150 000 dollars en cas d’infraction volontaire.

Les poursuites en justice sont une des composantes de la stratégie anti-piratage qui semble constituer le programme du nouveau président Dan Glickman. A la répression, la MPAA ajoute la carte de l’éducation. Et d’annoncer un partenariat avec le syndicat des revendeurs de vidéo (Video Software Dealers Association) qui diffuseront en décembre les spots vidéo de la MPAA dans leur 10 000 points de vente et décoreront leurs présentoirs d’affiches idoines.

Un logiciel qui détruit les fichiers illégaux

A cette campagne d’information, la MPAA proposera, très prochainement, un logiciel gratuit qui permettra de nettoyer automatiquement les fichiers vidéo et audio illégaux des disques durs ainsi que les applications P2P qui ont permis de les télécharger. Le syndicat du cinéma déclare que les informations collectées ne lui seront pas transmises. Une façon, pour la MPAA, de faciliter la vie des parents dont les enfants seraient allergiques à cette initiative de rédemption numérique. Surtout, cela enlèvera l’argument du « je ne savais pas ».