Universal Music lance avec SFR un « service de musique illimitée sans DRM »

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Coup de pouce aux consommateurs ou coup de pub ? La major annonce l’abandon du dispositif de protection de la copie sur une partie de son catalogue.

En parallèle du projet de loi « Création et Internet » dont l’examen au Sénat commence dès ce soir, Universal Music annonce la suppression des DRM – c’est à dire les protections techniques des fichiers – sur une partie de son catalogue.

En signant les accords Olivennes de novembre 2007, les ayants droit s’engageaient « à rendre disponible, dans un délai maximal d’un an à compter du fonctionnement effectif du mécanisme d’avertissement et de sanction, les catalogues de productions musicales françaises pour l’achat au titre en ligne sans mesures techniques de protection, tant que celles-ci ne permettent pas l’interopérabilité et dans le respect des droits et exclusivités reconnus ».

Universal Music prend donc un peu d’avance sur cette promesse. La major lance via l’opérateur mobile SFR (une autre propriété du groupe Vivendi) un service de téléchargement illimité de musique sur mobile sans DRM.

Intitulée « Non Stop Musique Illimitée », l’offre légale à 17,90 euros par mois  pendant les deux premiers mois (au lieu de 22,90 euros par mois) devrait démarrer le 7 novembre prochain, selon les informations du Figaro.

Vers une généralisation du dispositif sans DRM ?

Ce premier geste en faveur de l’abandon des DRM sur les contenus culturels (musique, films, jeux vidéo, etc.) permettra à Universal Music de « mener plusieurs expérimentations d’ici à la fin de l’année pour tester l’impact d’une telle mesure et voir si l’absence de verrous fait grimper le nombre de téléchargements » , a expliqué Pascal Nègre, P-DG d’Universal Music France, dans l’entretien qu’il a accordé au Figaro.

Après ces premiers essais et l’adoption du projet de loi « Création et Internet », Pascal Nègre promet « une généralisation à l’ensemble du catalogue et des plates-formes »

Le numéro un d’Universal Music France ajoute : « si le consommateur, sensibilisé par la loi, arrête de pirater, nous n’aurons plus besoin de protéger nos oeuvres. Le choix ne se fera plus entre le payant et le gratuit mais entre le payant et le risqué. » Mais cela fait encore beaucoup de « si ».