Universal teste l’abonnement musical

Cloud

Une Major a franchi le pas : Universal teste un abonnement qui confère un accès illimité à 20 000 titres de son catalogue musical. Selon Reuters, 5 000 heureux élus bénéficieront gratuitement du service, en streaming exclusivement.

Timide jusqu’à ce jour, l’investissement sur le Web des Majors de l’industrie du disque est en train de s’accélérer. Un grand pas serait franchi aujourd’hui par Universal Music, filiale du groupe Vivendi Seagram. Selon l’agence Reuters, l’éditeur testerait en effet un service d’abonnement en ligne. Depuis plusieurs mois, cette solution émerge parmi les modèles de distribution de musique sur Internet. Du moins les producteurs s’y intéressent de très près. Déjà, il y a une quinzaine de jours, le vice-président de Universal Music Tim Bowen déclarait lors d’une conférence de presse autour du piratage :« Un abonnement type Canal + serait très bien »(voir édition du 13 octobre 2000).

Pour cet essai grandeur nature, Reuters indique que les heureux testeurs ont été choisis parmi les 5 000 abonnés à Farmclub.com, un site dépendant d’Universal. Ils peuvent accéder gratuitement à pas moins de 20 000 titres du catalogue de la Major et de manière illimitée. Ces derniers sont diffusés en streaming, les abonnés doivent donc être connectés pour écouter les morceaux et ils ne peuvent pas les enregistrer sur leur disque dur, ce qui devrait permettre d’éviter le piratage. Mais il existe déjà des techniques pour contourner la difficulté, il est à parier qu’elles vont se développer en même temps que se généralisera le streaming, le cas échéant.

Universal n’a pas indiqué quel serait le montant de l’abonnement, mais les analystes estiment d’une manière générale qu’un tel service sera facturé environ 15 dollars par mois (un peu moins de 120 francs). L’industrie du disque cherche à contrecarrer le piratage en ligne, instigué par Napster et ses pairs, Universal est d’ailleurs la seule Major à n’avoir pas accepté d’accord avec MP3.com, avec lequel elle est toujours en procès (voir édition du 30 août 2000). Alors que début août, la société avait annoncé le lancement d’un service de téléchargement (voir édition du 4 août 2000), aujourd’hui elle se dirige clairement vers un autre modèle.

De son côté, Universal France peaufine également des projets pour la musique en ligne. Toutefois rien ne devrait apparaître avant janvier prochain. Et rien ne dit que ce sera la solution de streaming qui sera retenue.

Pour en savoir plus : FarmClub