Unix 64 bits : IBM sur tous les fronts

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Déjà membre du projet Monterey afin de développer un Unix optimisé pour l’architecture 64 bits, IBM affiche à l’occasion du salon Linux World son soutien à l’initiative Trillian, qui porte Linux sur les systèmes Intel IA-64. Loin de renier son premier choix, Big Blue ne vise qu’un objectif : être présent sur tous les marchés des prochaines générations de processeurs.

IBM a nié que sa décision de rejoindre le projet Trillian, fondé dans le but de porter Linux sur l’architecture Intel IA-64, marquera la fin de ses efforts au sein du projet Monterey, son autre axe de développement pour l’Unix 64 bits.

Le projet Monterey, lancé l’an dernier, regroupe l’éditeur SCO, IBM et sa récente filiale Sequent (voir édition du 13 juillet 1999) afin de fusionner leurs propres Unix et créer un code source 64 bits compatible avec les prochaines générations de processeurs d’Intel. Compaq a même récemment rejoint le projet Monterey.

IBM assure qu’il n’existe aucun conflit d’intérêt avec l’adoption du projet Trillian consacré à Linux, et dément que le soutien des deux initiatives pourrait semer la confusion chez ses clients. « Elles n’appartiennent pas au même terrain. Monterey est destiné aux transactions à haute valeur ajoutée, à l’intelligence économique, au datawarehousing tandis que Trillian est complémentaire en tant que serveur de fichier, d’impression ou serveur Web. Nous le voyons mis en avant pour nos serveurs d’entrée de gamme dédiés aux petites et moyennes entreprises, et sur les marchés verticaux comme la vente au détail ou les services Internet », assure Jonathan Prial, directeur marketing de Linux chez IBM.

Selon lui, Big Blue ne devra pas lutter contre une cannibalisation de ses prix engendrée par la vente de Linux sur ses serveurs Netfinity, qui sont moins chers que ses systèmes Power Risc équipés d’AIX. « Nous n’entamons pas une guerre sainte du système d’exploitation. Nous supporterons les deux (Linux et Unix) parce que nous avons une large base installée et nous laisseront nos clients décider », continue Jonathan Prial.

IBM a présenté voilà plusieurs mois ses projets pour Linux, avec notamment un partenariat avec le spécialiste Red Hat (voir édition du 19 février 1999). Et dès la mi-septembre, le géant mondial prévoit de commercialiser à l’intention des fournisseurs de services Internet de nouveaux systèmes Netfinity tournant sous l’Unix libre.

Pour en savoir plus : http://www.ibm.com (US)