Unix/Linux : le projet Gnome renforce sa coordination en France

Mobilité

Attirer de nouveaux contributeurs et renforcer la présence de Gnome en entreprise. Ce sont les deux principaux de la nouvelle association Gnome-fr.

Fondée en août dernier (mais annoncée le 4 octobre), l’association à but non lucratif Gnome-fr a pour but de promouvoir le projet Gnome dans les pays francophones. Rappelons que Gnome (acronyme de GNU Network Object Model Environment) vise à proposer une interface graphique et un environnement de travail et de développement pour système Unix/Linux afin de rendre ces derniers plus conciviaux et accessibles au plus grand nombre.

Lancé en 1997 par Miguel de Icaza et Federico Mena, Gnome inclut ainsi des logiciels pour les utilisateurs et des bibliothèques de fonctions pour les programmeurs. Gnome est proposé dans la plupart des distributions Linux (RedHat/Fedora, Debian, Mandriva…) ainsi qu’avec Solaris (l’Unix de Sun). Gnome est traduit dans plus de 70 langues.

Dont le français. D’où l’intérêt d’une association qui vise à « rendre plus visible dans les pays francophones le projet Gnome et d’attirer de nouveaux contributeurs francophones », souligne le communiqué. Concrètement, « il y aura tout d’abord une meilleure coordination au niveau de ce que faisait déjà la communauté Gnome francophone (puisque celle-ci faisait déjà de la promotion auparavant) », explique à Vnunet.fr, Vincent Untz, président de Gnome-fr.

« Nous continuerons donc d’animer des stands lors de conférences ou salons comme Solutions Linux, les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre, le FOSDEM ou encore les JDLL (qui ont lieu la semaine prochaine), mais avec des stands plus importants qu’auparavant (plus de monde, plus de moyen, etc.) », précise le représentant de l’association.

Gnome en entreprise

L’objectif de l’association est aussi d’accélérer l’adoption de Gnome en entreprise. Cela passe par une stratégie de démonstration de la qualité du projet. « Pour convaincre des entreprises (ou des collectivités) d’adopter un tel système, il faut avant tout leur montrer ce qu’elle gagne. Cela passe par une plus grande fiabilité, une indépendance vis-à-vis de fournisseurs, la liberté qui est offerte (notamment la possibilité de modifier les logiciels pour des besoins précis), mais aussi un support de qualité », explique le porte-parole de l’association. Quant au support, indispensable au monde professionnel, il est directement assuré par les éditeurs de distribution Linux (Red Hat, Mandriva, Canonical pour Ubuntu) et des sociétés locales.

Mais, pour l’heure, les entreprises françaises qui déclarent exploiter Gnome ne sont pas légions. « À ma connaissance, il n’y a rien d’officiel. Les entreprises n’aiment généralement pas parler de leurs migrations informatiques », concède Vincent Untz, « connaître les entreprises françaises (et francophones) qui ont adopté Gnome est aussi un objectif de l’association. » Selon le président de l’association, la communauté française du projet Gnome compte entre 10 et 20 contributeurs actifs, aidés d’une cinquantaine d’intervenants ponctuels.