UPS met un peu plus de drones dans sa logistique : l’effet Amazon ?

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UPS a expérimenté, en Floride, la livraison d’un colis par le biais d’un drone lancé du toit d’un camion. Quelles motivations pour le transporteur ?

Pour UPS, la transformation numérique passe par l’exploitation des drones.

Une expérimentation dans ce sens a été conduite lundi dans la région de Tampa, en Floride, sur la base des technologies de Workhorse Group.

Cette firme de l’Ohio cotée en Bourse a fourni l’un de ses camions à énergie électrique, depuis le toit duquel a été lancé un octocoptère de modèle HorseFly.

Doté d’une autonomie en vol de 30 minutes et capable de porter des charges de 10 livres (5 kg environ), l’aéronef a effectué une livraison et a rejoint le véhicule tandis que le chauffeur poursuivait sa tournée.

C’est ma tournée

UPS évoque un paramétrage manuel, mais affirme que son système propriétaire de navigation permettra, à l’avenir, d’automatiser le processus.

Officiellement, il ne s’agit pas de remplacer les livreurs, mais de réduire les distances qu’ils ont à parcourir dans les zones rurales… et par là même les coûts : un mile de moins par jour pour chaque collaborateur entraînerait jusqu’à 50 millions de dollars d’économies par an pour UPS.

En l’état du dispositif, le chauffeur reste force de décision : c’est lui qui détermine quelles livraisons il vaut mieux effectuer avec le drone, qui se recharge aussi longtemps qu’il est posé sur le toit du camion.

Un système de cage avec une trappe a été mis en place pour charger le drone, qui devient autonome une fois la destination renseignée par le livreur (lors du test, un humain pouvait reprendre le contrôle à tout moment).

UPS étudie désormais la possibilité d’exploiter plusieurs drones par véhicule, non sans se projeter sur un modèle de réseau P2P.

L’ombre d’Amazon

Le transporteur n’en est pas à ses premiers tests en la matière. En septembre dernier, il a expérimenté, avec le fabricant CyPhy Works, la livraison de médicaments sur une île au large du Massachusetts. S’est ensuivi un projet d’aide humanitaire au Rwanda et la société Zipline, spécialisée dans la robotique.

En toile de fond, les initiatives d’Amazon, qui a récemment requis, auprès du régulateur américain des télécoms, une autorisation pour des tests de communication sans fil… a priori en lien avec son service de livraison par drones (première livraison commerciale bouclée en décembre dernier au Royaume-Uni).

On soulignera que La Poste a elle aussi obtenu, au travers du réseau de livraison express DPDGroup, rattaché à sa branche internationale GeoPost, une homologation, pour exploiter une ligne commerciale régulière de livraison par drones dans le Var.

Crédit photo : UPS

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