Usages multimédia : la génération « Tanguy numérique » plus vorace

Mobilité

Selon Médiamétrie, les internautes jeunes, qui vivent chez leurs parents, sont des plus gros consommateurs high-tech que ceux qui ont pris leur indépendance.

La dernière synthèse Medias360 de Médiamétrie ne fait confirmer ce que l’on sait depuis longtemps : les jeunes de 15 à 24 ans consomment plus de multimédia que la moyenne française.

Parmi leurs principales caractéristiques, notons qu’ils possèdent un taux d’équipement informatique supérieur à la moyenne nationale (82% contre 66,7% globalement) et qu’ils pratiquent à 85 % une activité multimédia (vidéo, musique ou jeu) quotidiennement. Un jeune sur deux a déjà consommé des contenus média en streaming. 29,5 % ont déjà regardé un programme télévisé en direct sur le Net et 19,4 % en ont regardé en différé, via podcasting ou téléchargement.

Les 15-24 ans peuvent cependant être classés en deux catégories : ceux, appelé les “Tanguy” en référence au film éponyme d’Etienne Chatiliez, qui habitent toujours chez leurs parents et ceux qui se sont émancipés. La différence entre eux est flagrante : la première catégorie de jeunes dispose de moyens et de temps pour leurs loisirs. Tandis que les autres, ayant une activité professionelle et des charges supplémentaires, ont moins de temps et d’argent pour se consacrer à ce type de hobby.

Plus de temps accordé auxs médias numériques

Ainsi, depuis le domicile familial, la première catégorie consacre 45 % de leur « temps médias  » à un loisir en ligne tandis que les jeunes émancipés y allouent 34,4 % seulement. Ces derniers ont un rapport aux médias plus proche de celui de la génération qui les précède (25-34 ans) dont la consommation est plus traditionnelle.

Dans son rapport, Médiamétrie rappelle qu’un Français sur huit est dans la fourchette d’âge 15-24 ans (soit 7 529 000 de personnes), que les trois quarts sont étudiants ou inactifs et que huit sur dix habitent encore chez leurs parents.

Cette population de “Tanguy” est donc majoritaire sur sa tranche d’âge et dispose d’un réel pouvoir d’achat. D’où un intérêt pour les médias de se calquer sur leurs habitudes de consommation.