Vague d’augmentations chez les FAI

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Poussé par l’objectif de rentabilité pour la fin de l’année, le groupe Tiscali effectue une discrète augmentation de ses tarifs. La minute de navigation hors forfait passe de 22 à 28 centimes. Une source de revenus non négligeable qui évite au groupe d’augmenter directement les tarifs des forfaits. Un choix que d’autres ont préféré faire, toujours par souci de rentabilité.

Mauvaise nouvelle pour les abonnés de LibertySurf, World Online et Freesbee. Le propriétaire de ces marques, Tiscali, va augmenter, à partir du 1er novembre prochain, le coût de la minute supplémentaire. Les abonnés qui dépassent leur forfait paieront désormais 28 centimes contre 22 auparavant. Une augmentation de 27 % qui concerne environ 20 % des abonnés « forfaits » (par opposition aux abonnés en accès libre qui ne payent que la communication locale Internet à 14 centimes la minute). Une mesure qui devrait rentabiliser les offres forfaitaires dont les coûts à la minutes se situent respectivement à 0,08, 0,09 et 0,11 franc pour les forfaits 20 heures (95 francs, 50 heures jusqu’au 30 novembre), 10 heures (55 francs) et 5 heures (35 francs). « Sachant que l’objectif est désormais la rentabilité avant la fin de l’année », nous dit-on chez Tiscali, « cette mesure nous a permis d’éviter l’augmentation des forfaits et de rester moins cher que Wanadoo ». Mais à 28 centimes la minute supplémentaire, ou 16,80 francs de l’heure, l’abonné à 5h/35 francs aura tout intérêt à évoluer vers les 10h/55 francs au-delà d’1 heure 11 de dépassement et du 10h/55 francs au 20h/95 francs après 2 heures 22 de surf hors forfait.Si LibertySurf est effectivement moins cher que Wanadoo, tant dans les offres forfaitaires que dans le coût de la minute supplémentaire, le FAI de Tiscali reste plus cher en terme d’assistance technique avec 2,21 francs par minute d’appel contre 0,99 franc la minute pour la filiale Internet de France Télécom. Certes, le recours à la hotline est relativement ponctuel mais reste un critère non négligeable au moment du choix de son abonnement. Surtout, Tiscali devient plus cher que Club-Internet de deux petits centimes, et de quatre centimes par rapport à Net-Up. Seuls Infonie et Free Telecom sont en mesure d’offrir mieux, c’est-à-dire 14 centimes la minute pour le dépassement de forfait. Nouvel entrant dans l’accès Internet (voir édition du 27 septembre 2001), Vizzavi tient le haut du pavé du service le plus cher avec 33 centimes la minute supplémentaire. Il est suivi de Wanadoo et AOL tous les deux à 30 centimes la minute. Ce dernier, cependant, rejoindra Vizzavi en janvier prochain avec 0,328 francs la minute supplémentaire sur tous les forfaits, sauf le 50 heures/99 francs. Free Télécom et Oréka, les exceptions ?L’augmentation pure et simple des forfaits est une mesure à laquelle ont dû se résoudre certains FAI dont Club-Internet et Infonie récemment. En lançant ses nouveaux forfaits Full is beautifull, la filiale française de T-Online augmentait ses coûts horaires de 21 à 46 % selon le type de forfait (voir édition du 13 septembre 2001). Une augmentation justifiée par de nouveaux services comme le report de minute, mais également dictée par une nécessaire rentabilité imposée par la maison mère. Infonie a dû, lui aussi pour cause de rentabilité nécessaire, relever ses tarifs au 1er septembre avec des augmentations de 25 à 119 % selon les forfaits. En revanche, la minute supplémentaire passait, elle, de 22 à 14 centimes. A noter que, récemment racheté par Tiscali, Infonie n’est pas encore en mesure de préciser ses futurs tarifs. « Mais les abonnés actuels conserveront de toute façon leurs conditions », nous confirme le porte parole de Tiscali. A une autre échelle, AOL avait aussi dû se résoudre à limiter son ruineux forfait illimité à 50 heures sans réduction de prix (voir édition du 17 janvier 2001). Toujours pour des questions de rentabilité le forfait 15 heures/95 francs passera, en janvier 2002, à 110,86 francs tandis que la minute supplémentaire augmentera de 9 % à 0,328 francs. Une augmentation qui « reflète les conditions du marché des télécommunications », explique-t-on chez AOL France. Il n’y a pas de secret, pour être rentable, il faut faire payer ses clients.