Ventes de musique en France : le numérique sort à peine son épingle du jeu

MobilitéRégulations

Alors que les ventes de CD’s s’effondrent, le SNEP annonce que les ventes de musique sur supports numériques (Internet et mobile) n’enregistrent qu’une progression de 3,3% au premier semestre.

La loi Hadopi sera-t-elle le chevalier blanc qui sauvera l’édition musicale ? Selon les chiffres révélés par le SNEP (Syndicat National de l’Edition Phonographique), le marché des ventes de musique en France se porte toujours aussi mal. Au premier semestre, les ventes globales ont chuté de 17,8%, à 229 millions d’euros.

Les ventes de CD’s ont cruellement baissé de 21% les six premiers mois de l’année 2009, avec un chiffre d’affaires évalué à 191 millions d’euros, contre 243 millions un an plus tôt. En outre, même si les ventes numériques (sur Internet et terminaux mobiles) continuent de légèrement progressé en France (+3,3% au premier semestre, à 38 millions d’euros), ce marché semble entrer en phase de stagnation.

Le téléchargement de morceaux de musique sur Internet compense les importantes pertes enregistrées par les téléphones mobiles : la vente de musique par téléchargement sur le Web a progressé de 39%, à 17,8 millions d’euros. Les offres de streaming, dont la plate-forme Deezer est l’emblème, rencontrent aussi un certaines succès, avec des revenus multipliés par quatre par rapport à l’année dernière, et estimés à 3,8 millions d’euros.

En revanche, les ventes de sonneries (-22%) et de téléchargement de titres (-66%) sur ce support ont chuté à 9,8 millions d’euros contre 20,2 millions d’euros au premier semestre 2008.

Selon Christophue Lameignère, président du SNEP et P-DG de Sony Music, la France est le pays le plus touché par le recul des ventes de musique. Selon lui, les coupables sont tout trouvés : le téléchargement illégal, que le président du SNP qualifie de « concurrence illicite » et les pirates. Selon lui, malgré tous les efforts déployés par l’industrie phonographique (enrichissement des offres, abandon des verrous numériques), « le marché de la musique en ligne n’est toujours pas là », rapporte Les Echos.

En attendant le vote solennel des députés sur le projet de loi Hadopi 2 prévu le 15 septembre prochain, le SNEP et les producteurs de musique ont apporté leur soutien à la nouvelle mission « Création et Internet », présidée par Patrick Zelnik et lancée par Frédéric Mitterrand. Cette mission a pour but proposer des améliorations de l’offre légale de contenus sur Internet, qui complèteront la loi Hadopi contre le piratage.

A lire également sur ITespresso.fr : Dossier spécial : Loi anti-piratage : avis de tempête

Lire aussi :