Verichip invente la puce qui vous colle à la peau

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Un peu plus grande qu’un grain de riz, la puce proposée par VeriChip est destinée à être glissée sous la peau… d’êtres humains. Et les volontaires prêts à la tester ne manquent pas. VeriChip met en avant les intérêts médicaux de sa solution. D’autres souhaitent plutôt exploiter les capacités de traçabilité de la puce.

Une puce que l’on glisse sous la peau. Ce n’est plus de la science-fiction mais une offre commerciale proposée par la société américaine VeriChip, filiale de Applied Digital Solution, spécialisée dans les alertes, la surveillance électronique (monitoring) et les solutions de traçage miniaturisées. Un peu plus grande qu’un grain de riz (12 x 2,1 mm), la puce de VeriChip émet un signal radio d’une fréquence de 125 KHz détectable par un scanner spécial (jusqu’à une distance de 1,20 mètre environ). Le scanner peut alors déchiffrer le signal et envoyer les informations, dont un identifiant unique, vers un serveur dédié. Un procédé déjà employé sur les animaux de compagnie ou le bétail.

Le plus étonnant est que l’entreprise n’a aucun problème à trouver des cobayes humains, pardon, des volontaires. Ainsi, Jeffrey, Leslie et leur fils Derek se disent prêts à se faire implanter la puce dès que la Food and Drug Administration aura donné son accord. Nous ignorons s’ils ont été payés pour cela ou bien s’ils n’ont pu résister au privilège d’être surnommés les « Chipsons ». Mieux, Antonio de Cunha Lima, homme politique brésilien, s’est également porté volontaire. « Je crois en l’avancée de la science et de la technologie », a-t-il déclaré à notre confrère américain Wired, « je veux être le premier Brésilien et le premier homme politique ‘chipé’. »

Des risques de dérives

VeriChip met en avant les avancées médicales de sa technologie puisque la puce stockera des informations sur les antécédents de santé du porteur, permettant ainsi de gagner de précieuses secondes lors du diagnostic. En revanche, la société se garde bien de débattre sur les risques de traçabilité et les dérives antidémocratiques que cela peut entraîner. Pourtant, c’est essentiellement pour lutter contre les enlèvements (251 en 2001) que Antonio de Cunha Lima souhaite utiliser la puce. Celle-ci peut d’ailleurs être couplée à Digital Angel, un service de surveillance par satellite. Demain, tous « chipés » ? Voilà qui va faire plaisir aux associations de défense des libertés publiques.