VeriSign conserve la gestion du .net

Mobilité

L’Icann a définitivement réattribué à VeriSign la gestion du domaine .net jusqu’en 2011. Une décision contestée par les autres candidats.

Comme on pouvait s’y attendre après les premiers résultats de l’appel d’offres lancé par l’Icann (voir édition du 29 mars 2005), c’est VeriSign qui a été désignée pour assurer la gestion du domaine .net pour les six années à venir. Le registrar, qui était candidat à sa propre succession, a en effet été préféré aux autres prétendants sur la base d’un cahier des charges particulièrement exigeant (voir édition du 16 décembre 2004).

Dans le but de désigner le successeur de VeriSign, qui était chargé de la gestion du .net depuis mai 2001, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, l’organisme qui gère notamment le système de serveurs racines de l’Internet, avait fait appel à Telcordia Technologies, une société indépendante, pour évaluer les dossiers des candidats. Ces derniers devaient démontrer à divers experts leur capacité à répondre aux exigences à la fois techniques et organisationnelles de ce mandat. Forte de quatre années d’expérience dans ce domaine, VeriSign est finalement parvenue à s’imposer face à ses quatre rivaux en lice.

Un processus d’évaluation contesté

Trois de ces derniers (Denic, Sentan et Core++) ont cependant contesté la décision de l’Icann en remettant en cause la validité du processus d’évaluation. Denic reproche ainsi à Telcordia Technologies de l’avoir sous-notée en indiquant, à tort, qu’elle ne disposait de sa propre base de données, tandis que Core++ affirme que la société d’expertise n’a rien compris à sa méthodologie. Les perdants évoquent également diverses erreurs et négligences supposées dans la procédure, tout en rappelant que Telcordia et VeriSign ont par le passé été partenaires commerciaux.

VeriSign a d’ores et déjà réagi aux accusations, de manière assez virulente, en publiant un communiqué sur le site de l’Icann. Si le ton monte entre les protagonistes, ces contestations ne semblent cependant pas susceptibles de remettre en question la désignation du registry. L’Icann devrait donc signer prochainement avec VeriSign un nouvel accord qui précisera les modalités de la mission qui lui est confiée, notamment la nécessité de garantir « la libre concurrence, la sécurité et la stabilité du système de nom de domaine ».