Vers un rachat d’Apple dans l’année ?

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L’analyste fou de Wallstreet a encore frappé ! Dans le secteur de l’informatique comme ailleurs, la règle érigée par Darwin s’applique : manger ou se faire manger, il faut choisir ! C’est le plus fort qui gagne. Apple pourrait ainsi rentrer dans le giron de Sun ! Incroyable, non ?

Allons-y pour un round de « fusion/absorption » ! L’année 2001 devrait voir, selon les plus réputés des banquiers, des organismes financiers et des spéculateurs en tous genres, une vague de rapprochements sans commune mesure avec ce que le passé nous a montré ! Et voilà donc que l’on reparle du rachat d’Apple, cette fois-ci par Sun ! La raison ? L’industrie serait arrivée à maturité et la baisse des ventes, ou tout du moins des taux de progression des firmes, pourrait provoquer un « rush » de négociations. Dans ce genre de période, autant vous tourner vers le Boston Consulting Group, Arthur Andersen ou Accenture pour savoir ce qui se passe : ce sont en général ces firmes qui règlent les détails de ces grosses opérations. Sur les rangs, Dell, Compaq ou Hewlett Packard, gros acheteurs potentiels. Mais rien n’est joué si ce type de négociations est entamé, et l’on pourrait tout aussi bien voir des petits constructeurs lancer des raids sur plus gros qu’eux.

Sony à nouveau cité comme acquéreur potentiel

La période est également propice à d’autres mouvements. Les constructeurs japonais, par exemple, pourraient en profiter pour entrer sur le marché américain. Évidemment, Apple fait partie des firmes visées : si Martin Reynolds, un des analystes de Gartner Dataquest, avance la possibilité d’un rachat de la firme à la Pomme par Sun, l’as des serveurs qui pourrait profiter des synergies constituées entre ces deux utilisateurs de processeurs RISC, d’autres analystes ont remis la table pour un rachat par Sony (voir édition du 8 janvier 2001). Un serpent de mer habituel pour la communauté Mac qui attend imperturbablement que les acteurs du monde Wintel s’entre-dévorent.

Un rachat d’Apple risque de coûter assez cher à n’importe quel acquéreur : la firme dispose d’une trésorerie faramineuse (4 milliards de dollars ? 28 milliards de francs), vient de réaliser trois années de développement d’un nouveau système d’exploitation (difficile à estimer compte-tenu du potentiel) et peut mettre en avant sa base de fidèles clients ainsi que sa présence planétaire, sans compter l’alternative qu’elle représente. Ajoutez à cela ses capacités d’innovation et de prise de risques que peu d’acteurs du secteur sont en mesure de gérer (ce qu’Apple sait faire en revanche), et vous obtenez une addition des plus salées. La firme coûterait bien plus que les 9 milliards de dollars (60 milliards de francs) déboursés par Compaq pour l’achat de Digital Equipment en 1998 ! Un acheteur y réfléchirait sans doute à deux fois et les dirigeants d’Apple voudront sans doute aller au bout du projet MacOS X avant de se retirer de la firme…

Pour en savoir plus :Le site du Gartner Group (en anglais)