La version russe de Wikipedia craint un filtrage généralisé dans le pays

CensureMarketingRégulations
internet-russie-smartphone-IT-telecoms

Au nom de la protection de l’enfance, des députés pro-Poutine veulent filtrer le Web en cas de contestation. Les dispositions de censure sont débattues actuellement au Parlement russe.

Mardi (10 juillet), la déclinaison russe de Wikipedia (Ru.Wikipedia.org) a fermé ses portes.

Une manière de protester contre un projet de Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie, visant à censurer les services en ligne en cas de contestations.

C’est en tout cas ce que perçoivent les opposants à une révision de la loi sur l’Information russe.

Aujourd’hui (11 juillet), des amendements, proposés par le parti Russie Unie (pro-Poutine), font faire l’objet de discussions au Parlement russe en deuxième lecture.

Sous prétexte de protéger les enfants des « dangers de l’Internet » (malware, sites pédophiles, pornographie….), le camps présidentiel voudrait faire passer des dispositions qui pourraient aboutir à des mesures de filtrage plus larges.

Comme le blocage de sites communautaires comme Facebook, Twitter ou Vkontakte en Russie sans décision de justice en cas de contestation dans les rues.

Objectif tacite : couper les outils de communication des manifestants.

En décembre 2011, les opposants à la ligne Poutine avaient exploité ses services communautaires sur Internet pour protester contre le gouvernement sur fond de fraudes lors des élections législatives.

Dans un communiqué, la version russse de Wikipedia assure que « ces amendements pourraient devenir une base pour une véritable censure sur Internet, établissant une liste de sites et adresses IP interdits. »

Elle craint l’instauration d’une « Grande muraille de l’Internet » à la Russie en suivant le « modèle » chinois.

Un coup dur pour la libre expression sur Internet, alors qu’elle est désormais reconnue par l’ONU.

La Russie fait partie des pays sous surveillance dans le dernier rapport des Ennemis d’Internet, publié en mars 2012 par Reporters sans frontières.

L’association française qui défend la liberté de la presse dans le monde suit l’évolution de ce texte de loi jugé liberticide.

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur