VIA remet le ‘P-Rating’ au goût du jour

Mobilité

Si le proverbe dit que l’habit ne fait pas le moine, en informatique le chiffre associé au processeur ne correspond pas forcément à sa vitesse réelle. VIA en reprenant la marque Cyrix réintroduit la notion de Performance Rating, autrement dit les performances escomptées pour la puce par rapport à l’équivalent chez Intel.

Si la vitesse de 667 MHz fait peut être saliver d’envie nombre d’entre vous, les premiers tests des nouveaux processeurs Cyrix III ont du nuancer votre jugement. En effet, ces essais s’avèrent catastrophiques pour les puces VIA (voir édition du 15 juin 2000), qui se situent à peine au niveau d’un K6-2 cadencé à 450 MHz pour la version la plus rapide du Cyrix III nommé 667. Car, en réalité, ce 667 ne correspond pas à la vitesse réelle du processeur mais plutôt à la performance qu’il devrait atteindre par rapport au produit concurrent chez Intel. Ainsi donc, le Cyrix III haut de gamme n’est cadencé qu’à 600 MHz, mais d’après les calculs de VIA, il obtiendrait des performances équivalentes à celles d’un Celeron cadencé à 667 MHz. C’est ce que Cyrix et, désormais, VIA appellent Performance Rating (PR). Cette notion avait été introduite il y a quelques années par Cyrix, alors société indépendante, pour jauger ses processeurs 6×86. A l’époque, un 6×86 à 133 MHz en interne était siglé PR-166 car ses performances tutoyaient celles d’un Pentium 1ère génération à 166 MHz. Seulement, à l’époque cette prétention était avérée…

D’ailleurs, dans les fiches techniques sur son site, VIA indique les vraies vitesses auxquelles sont cadencées ces puces. Ainsi pour le Cyrix III , il est indiqué que ce processeur « tourne à des vitesses variant de 500 à 600 MHz ». Néanmoins, cette différence dans les dénominations n’expliquent pas les faibles performances constatées avec ces puces. Chez Cyrix, on met en avant le fait que cette gamme est la première initiée sous l’égide du taiwanais et que dès la seconde génération de processeurs, ces problèmes de vitesse devraient être réglés. Basé sur les technologies IDT Winchip, les puces, connue pour le moment sous le nom de code Samuel, arriveraient en fin d’année avec une fréquence d’horloge de 500 MHz minimum, une consommation électrique moindre et des performances un peu plus dignes du taiwanais.