Viacom s’attaque à YouTube

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L’empire du cinéma et de la télévision réclame plus d’1 milliard de dollars
au site de partage vidéo pour violation de droits d’auteur.

Viacom a porté plainte contre Google pour avoir diffusé des séquences vidéos non autorisées sur son site de partage vidéo YouTube. Le plaignant réclame plus d’1 milliard de dollars de dédommagement.

Le groupe Viacom, qui possède les studios de cinéma Dreamworks et Paramount Pictures ainsi que les chaînes de télévision MTV et Comedy Central, accuse YouTube et Google d’avoir délibérément et en connaissance de cause autorisé la distribution de contenu piraté.

« Il est hors de question que YouTube et Google continuent de récolter le fruit de nos efforts sans autorisation et de détruire l’énorme valeur de notre processus », a déclaré la société.

« Leur modèle commercial, qui consiste à générer du trafic et à vendre de la publicité à partir de contenus pour lesquels l’entreprise n’a obtenu aucune autorisation de diffusion, est très clairement illégal et contrevient de manière évidente aux lois sur le droit d’auteur. »

Viacom avait déjà dénoncé auparavant l’utilisation abusive des copyrights largement répandue sur le service de partage vidéo. Le mois dernier, le groupe avait exigé le retrait immédiat de 100 000 vidéos. Aujourd’hui, il affirme que les séquences de films et d’émissions télévisées appartenant à Viacom ont généré plus de 1,5 milliard de pages vues sur YouTube.

Depuis début 2006, YouTube est la cible des studios de cinéma et de télévision qui dénoncent sa politique en matière de contenu protégé par des droits d’auteur. Le site accepte en effet normalement de retirer le contenu uniquement à la demande du titulaire des droits d’auteur.

Le moteur de recherche Google a racheté le site de partage vidéo YouTube en novembre dernier pour un montant d’1,65 milliard de dollars. Depuis cette acquisition, le géant a signé des accords de licence sur le contenu avec plusieurs grands studios et travaille actuellement au développement de filtres capables de reconnaître les contenus sous copyright. Malgré ces mesures, les clips vidéos piratés ne sont pas difficiles à trouver sur YouTube.

Google s’est pour l’heure refusé à tout commentaire.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 13 mars 2007.