Vie privée : peines de prisons requises contre quatre responsables de Google Italie

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Après la diffusion sur Internet d’une vidéo choquante en 2006, le parquet de Milan requiert des peines de six mois à un an de prison à l’encontre de quatre dirigeants de Google.

Quatre hauts responsables de Google sont mis en cause par la justice italienne après la diffusion d’une vidéo scandaleuse sur Google Video.

Le parquet de Milan a retenu la  complicité de diffamation et atteinte à la vie privée comme chefs d’accusation.

Ils encourent chacun une peine de prison de trois ans maximum.

L’affaire avait éclaté en 2006 après la découverte d’une vidéo choquante accessible sur Google Video. Cette séquence vidéo, tournée à partir d’un téléphone mobile, met en scène un jeune garçon atteint de trisomie 21 harcelé par quatre élèves.

Google Italie avait retiré la vidéo incriminée 24 heures après avoir reçu les premières alertes des autorités.

La victime de l’agression a retiré sa plainte mais la municipalité de Milan et l’association Vividown (défense des trisomiques) a maintenu l’action en justice.

Le procès en Italie a débuté en février dernier. Selon l’AFP, le 25 novembre, lors d’une nouvelle audience à huis clos au tribunal de Milan, le parquet a requis de six mois à un de prison contre quatre responsables de l’activité de Google Italie au moment des faits : David Drummond, président du conseil d’administration de Google Italie, George De Los Reyes (qui a depuis quitté le groupe Internet), Peter Fleischer, responsable en charge des questions relatives à la protection de la vie privée, et Arvind Desikan, directeur de projet vidéo chez Google.

Une prochaine audience devrait survenir à la mi-décembre. L’occasion pour Google de préparer sa défense face à ces accusations graves.

Par voie de communiqué de presse, Google assure de sa pleine coopération avec les autorité mais considère cette plainte comme une « attaque directe contre un Internet libre et ouvert.

« Nous avons fait exactement ce que réclame la loi européenne et italienne », déclare Google. « Nous avons enlevé la vidéo une fois qu’elle a été signalée par les autorités et, grâce à notre coopération, les auteurs des brimades qui l’ont enregistrée et mise en ligne ont été identifiés et punis », commente Google Italie.

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