Vivendi lance une OPA « amicale » sur l’opérateur brésilien GVT

Mobilité

Le groupe de communication Vivendi a annoncé qu’il visait l’opérateur GVT au Brésil « sous certaines conditions ».

A l’instar d’un groupe comme France Telecom-Orange, Vivendi affiche toujours son ambition de développer son business télécoms dans les pays émergents.

Ainsi, le groupe de communication de Jean-Bernard Lévy vient d’annoncer une « offre publique d’achat » présentée comme « amicale » pour s’emparer de l’opérateur GVT au Brésil.

L’offre « serait lancée à un prix de 42 réals brésilien (BRL) par action, ce qui valoriserait GVT à environ 5,4 milliards de BRL ou 2 milliards d’euros », précise Vivendi dans un communiqué financier. Mais le groupe français soumet plusieurs conditions à cette offre. En particulier, il veut obtenir au moins 51% des titres de GVT Au bout de l’OPA.

Le terrain a été préparé : Vivendi indique qu’un accord avec le groupe Swarth et Global Village Telecom BV, fondateurs et actionnaires de contrôle de la holding GVT a été conclu. Ils accepteraient de céder au moins 20% du capital (sachant qu’ils détiennent 30% des parts de l’opérateur brésilien). Vivendi espère que ses conditions seront remplies d’ici la fin de l’année.

GVT, initiales pour Global Village Telecom, est présenté comme un opérateur brésilien alternatif proposant des services de téléphonie et Internet. Selon Vivendi, il a obtenu « des taux de croissance annuels de 31,1% de chiffre d’affaires et de 40,2% de l’Ebitda ajusté ».

Selon l’Idate, le marché des télécoms au Brésil s’élève à 36 milliards d’euros en 2008. Le nombre de clients mobiles s’élève à 150 millions mais le nombre d’internautes haut débit reste faible (10,5 millions) pour 192 millions d’habitants.

S’il parvient à ses desseins, le groupe Vivendi entrera en concurrence avec des acteurs comme Telefonica et le groupe mexicain America Movil.

En juillet, Vivendi avait également confirmé qu’il cherchait à acquérir une participation majoritaire dans les activités de télécommunications du groupe koweitien Zain en Afrique. Mais, quelques semaines plus tard, il a renoncé à ce projet.

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