Vivendi sera un groupe industriel intégré sous l’ère Bolloré

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Bye bye Maroc Telecom, Activision Blizzard et SFR. Vincent Bolloré, nouvel homme fort de Vivendi, veut ériger un « vrai groupe industriel » dans les médias et les divertissements.

Quel printemps pour Vivendi. Cession de sa participation dans Maroc Telecom (53% du capital cédé à Etisalat pour 4,138 milliards d’euros), désengagement dans le jeu vidéo avec Activision Blizzard (bloc de 41,5 millions d’actions pour 622 millions d’euros), signature de l’accord définitif de rapprochement entre SFR et Numericable (13,5 milliards d’euros « hors ajustements » avec une participation de 20% de Vivendi dans le nouvel ensemble)…

Lors de l’assemblée générale du groupe Vivendi, on pouvait légitimement se demander si l’on assistait à une petite mort du groupe ou aux premiers signes de sa renaissance. C’est naturellement sur la deuxième vision que la nouvelle direction du groupe a insistée.

C’est aussi une question d’hommes d’influents et de rapports de force. Vincent Bolloré, Vice-président de Vivendi depuis septembre 2013 (et principal actionnaire avec environ 5% du capital), accède à la présidence du conseil de surveillance, en remplacement de Jean-René Fourtou qui devrait prendre un poste de président d’honneur. Un nouveau directoire émerge : Arnaud de Puyfontaine (Président), Hervé Philippe et Stéphane Roussel.

Dans son allocution devant les actionnaires de Vivendi, Vincent Bolloré s’est engagé à « transformer cette société qui était une holding financière en un groupe industriel intégré dans les contenus » en multipliant les passerelles entre ses trois divisions :  Universal Music Group (musique), Canal+ (télévision, audiovisuel, cinéma) et GVT , l’opérateur télécoms présenté comme le « Free brésilien » qui devrait logiquement être cédé comme SFR.

« Il y a une valeur cachée, c’est toutes les convergences, toutes les synergies qui peuvent être dégagées entre ces valeurs », a souligné Vincent Bolloré, selon Reuters.

Petit signal pour montrer son volontarisme et insuffler un nouvel esprit sur Vivendi : la rémunération de Vincent Bolloré est plafonnée à 400 000 euros avec des conditions de performance, contre 700 000 euros pour son prédécesseur.

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Credit photo : Vivendi

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