Vivendi considère Telecom Italia comme un « actif-clé de la distribution »

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Entre Telecom Italia (télécoms) et Mediaset (Medias), Vivendi se montre offensif en Italie mais le groupe rencontre des difficultés règlementaires.

Vivendi confirme son intérêt pour Telecom Italia et son « engagement sur le long terme ». Le groupe médias et divertissement de Vincent Bolloré dispose déjà d’une position de premier actionnaire du groupe télécoms (environ 24% du capital) et compte renforcer son influence.

Il considère Telecom Italia comme « un actif clef de la distribution, jouant un rôle majeur dans son ambitieux projet de devenir un créateur mondial de contenus premium ».

En termes d’évolution de la gouvernance, Vivendi chercherait même à faire élire Arnaud de Puyfontaine, son président du directoire, à la tête du conseil d’administration de Telecom Italia.

Sachant que le groupe en conquête en Italie a proposé une liste d’administrateurs (dix candidats sousmis sur 15 sièges). On verra l’accueil réservé à cette offensive lors de l’assemblée générale de Telecom Italia prévue le 4 mai.

Cité dans le communiqué diffusé le 24 avril 2017, Arnaud de Puyfontaine, Président du Directoire du son groupe, déclare qu’il « continuera d’épauler la direction, apportant son expertise et ses ressources afin d’augmenter les revenus et la marge de l’opérateur, tout en améliorant l’expérience client dans tous les segments de marché ».

Outre Telecom Italia, Vivendi dispose aussi d’une participation de 28,8% dans le groupe média Mediaset (contrôlé par Fininvest, holding familiale de l’ex-président du Conseil Silvio Berlusconi, qui détient 40 % du capital).

Mais, cette activisme de Vivendi dérange l’AGCom (autorité de régulation des télécommunications en Italie). Au point d’exiger de la part du groupe français concerné de réduire sa participation dans Telecom Italia ou dans Mediaset au nom d’une mise en conformité avec le droit à la concurrence du pays.

Un verrou de régulation que Vivendi serait tenté de faire sauter devant la justice administrative en Italie ou devant la Commission européenne pour violation du droit de l’Union européenne.

Au-delà de la conquête italienne, la direction de Vivendi est elle-même confrontée à une fronde d’actionnaires minoritaires (ISS et Proxinvest selon Le Monde) alors qu’une AG est prévue demain (25 avril).

A relire : Telecom Italia : Vivendi continue son ascension – Une tribune de Frédéric Ichay, avocat associé du cabinet Pinsent Masons (avril 2017)

(Crédit photo : Vivendi)

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