Voitures (semi-) autonomes : Allianz France lève les freins de l’assurance

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C’est « une première »: Allianz France lance un contrat d’assurance pour les conducteurs de voitures semi-autonomes. En attendant les véhicules « 100% autonomes » à la Google Car.

Quelles offres d’assurance vont émerger avec l’avènement des voitures sans chauffeur ? On a encore un peu de marge pour arriver au degré « zéro conducteur » au regard des enjeux technologiques, d’infrastructures, de législation et d’usages.

En revanche, tout s’accélère pour le segment des automobiles semi-autonomes (comme celles de Tesla), ou plus globalement des voitures neuves vendues équipées de fonctionnalités d’assistance active à la conduite. Des développements technologiques censés diminuer les risques d’accidents de route.

La branche française d’Allianz, qui recense 5 millions de clients, vient de dévoiler une offre d’assurance à ce type de véhicule nouvelle génération qui permet « de lâcher les mains du volant ». Elle parle d’une première en France dans ce sens.

Initialement proposée au printemps par le réseau des agents généraux du groupe, l’offre dédiée est désormais disponible sur le site Web de l’assureur. Elle prend en compte des technologies comme le système de freinage d’urgence autonome, le dispositif de stationnement automatique et le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction automatisée de freinage. Mais il faut bien lire les clauses contractuelles pour mesurer l’étendue de la couverture.

« Nous avons  décidé d’encourager l’usage de ces innovations en proposant une tarification avantageuse aux propriétaires de véhicules semi-autonomes. Cette nouvelle initiative (…) contribue à renforcer la sûreté sur les routes », déclare François Nédey, Directeur Technique assurance de biens et de responsabilités d’Allianz France, cité dans le communiqué (PDF).

Selon Les Echos, la remise pour les souscripteurs peut aller jusqu’à 25% sur la prime d’assurance. Allianz France revendique 2000 clients ayant adopté cette offre d’assurance spéciale pour les véhicules semi-autonomes.

L’assureur évoque un parc global de 15 000 à 30 000 véhicules dans ce segment en France. « Entre 3 et 4% des véhicules vendues disposent de l’un des trois dispositifs » technologiques pris en charge par le contrat d’assurance, précise l’assureur.

Un marché porteur

Les groupes d’assurance sont tous en train de modéliser leurs offres pour se positionner sur le marché de la voiture autonome (partielle ou totale) qui va se généraliser à l’horizon 2035 sur la foi de cabinets d’études comme Oliver Wyman mais aussi AT Kearney qui prédit un business global à 500 milliards d’euros à cette échéance.

En Europe, le courtier britannique Adrian Flux a élaboré une première offre d’assurance innovante dans ce sens. Tout en admettant que les premières automobiles « sans chauffeur » ne devraient pas arriver avant 2020 sur les routes. Mais le constructeur automobile Volvo a d’ores et déjà prévu d’en tester un modèle l’an prochain dans les rues de Londres, précise The Guardian.

Parallèlement, SAP et Ovum viennent de publier un livre blanc portant sur la « Transformation de la technologie dans l’industrie de l’assurance », incitant les groupes spécialisés dans ce secteur à s’ouvrir à une logique « insurance-as -a service ».

Les acteurs de l’assurance devront appréhender des technologies comme le cloud, le big data et l’Internet des objets pour remodeler leurs offres en fonction des data recueillies via les capteurs intégrés dans les véhicules. Et ce, afin de mieux anticiper les risques, mieux conseiller leurs clients et adapter les tarifs d’assurance aux véritables usages de mobilité et de pratique de conduites.

(Crédit photo : NME – Via Tech 2016)

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