Vote électronique : un passage laborieux pour ce déploiement à grande échelle

Mobilité

1,5 million d’électeurs ont voté au premier tour de l’élection présidentielle
en utilisant des machines à voter. Il fallait se montrer patient.

Comptez quarante minutes en arrivant à l’un des bureaux de vote dans la commune de Cesson (Seine-et-Marne). C’est le temps d’attente observé avant de pouvoir voter de manière électronique à la mi-journée du 22 avril, date choisie pour le premier tour de l’élection présidentielle. Un membre de la rédaction de Vnunet a pu constater sur place que l’instauration de machines à voter électroniques a provoqué quelques crispations compte tenu des files d’attentes.

On peut expliquer ces retards de différentes manières : une forte mobilisation des citoyens venus voter en masse, le manque de machines installées pour répondre à cette afflux (une seule disponible dans le cas constaté sur place) et le manque d’habilité de certains votants devant la machine à voter électronique. Visiblement, certains électeurs se montraient quelque peu décontenancés par ces isoloirs et ce mode de validation du vote d’un nouveau genre.

Pourtant, des panneaux d’explications avec schéma de fonctionnement à l’appui avaient été installés sur place. Des efforts en matière de pédagogie avaient été fournis auparavant : présentation des machines lors de journées « portes ouvertes  » à la mairie, diffusion d’article dans le journal municipal local et distribution d’un dépliant supplémentaire expliquant son fonctionnement avec l’envoi par courrier des argumentaires des douze candidats à l’élection présidentielle.

Plusieurs anomalies au niveau national

Ces balbutiements n’ont pas été un cas isolé. Selon l’AFP, les machines à voter électroniques ont provoqué dimanche « grogne et retards » . L’agence de presse indique avoir recensé « fréquemment une heure ou plus d’attente dans plusieurs villes de France » passées à l’ère du vote électronique. A Noisy-le-Sec, les sections locales du PS, des Verts et du PCF demandent le « retrait » de ce dispositif pour le deuxième tour  » compte tenu de la catastrophe ». Rappelons qu’auparavant, le bureau national du Parti socialiste avait demandé officiellement un « moratoire sur l’utilisation des machines à voter lors des élections présidentielles et législatives ».

A Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), Daniel Guérin, conseiller régional Mouvement Républicain & Citoyen (MRC) en Ile-de-France, a annoncé dimanche 22 avril avoir saisi le Conseil constitutionnel sur des  » dysfonctionnements » du scrutin présidentiel « liés à l’implantation de machines à voter » dans sa ville. Dans un communiqué diffusé le jour même du vote, il affirme affirme qu’il fallait y attendre « de 45 minutes à plus d’une heure et demie » pour pouvoir voter et que « de nombreux électeurs ont fait demi tour et renoncé à voter ».

Autre type d’anomalie recensée : à Reims, des retards étaient signalés à l’ouverture de certains bureaux, en raison « d’un problème de branchement des installations ».

Comptez quarante minutes en arrivant à l’un des bureaux de vote dans la commune de Cesson (Seine-et-Marne). C’est le temps d’attente observé avant de pouvoir voter de manière électronique à la mi-journée du 22 avril, date choisie pour le premier tour de l’élection présidentielle. Un membre de la rédaction de Vnunet a pu constater sur place que l’instauration de machines à voter électroniques a provoqué quelques crispations compte tenu des files d’attentes.

On peut expliquer ces retards de différentes manières : une forte mobilisation des citoyens venus voter en masse, le manque de machines installées pour répondre à cette afflux (une seule disponible dans le cas constaté sur place) et le manque d’habilité de certains votants devant la machine à voter électronique. Visiblement, certains électeurs se montraient quelque peu décontenancés par ces isoloirs et ce mode de validation du vote d’un nouveau genre.

Pourtant, des panneaux d’explications avec schéma de fonctionnement à l’appui avaient été installés sur place. Des efforts en matière de pédagogie avaient été fournis auparavant : présentation des machines lors de journées « portes ouvertes  » à la mairie, diffusion d’article dans le journal municipal local et distribution d’un dépliant supplémentaire expliquant son fonctionnement avec l’envoi par courrier des argumentaires des douze candidats à l’élection présidentielle.

Plusieurs anomalies au niveau national

Ces balbutiements n’ont pas été un cas isolé. Selon l’AFP, les machines à voter électroniques ont provoqué dimanche « grogne et retards » . L’agence de presse indique avoir recensé « fréquemment une heure ou plus d’attente dans plusieurs villes de France » passées à l’ère du vote électronique. A Noisy-le-Sec, les sections locales du PS, des Verts et du PCF demandent le « retrait » de ce dispositif pour le deuxième tour  » compte tenu de la catastrophe ». Rappelons qu’auparavant, le bureau national du Parti socialiste avait demandé officiellement un « moratoire sur l’utilisation des machines à voter lors des élections présidentielles et législatives ».

A Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), Daniel Guérin, conseiller régional Mouvement Républicain & Citoyen (MRC) en Ile-de-France, a annoncé dimanche 22 avril avoir saisi le Conseil constitutionnel sur des  » dysfonctionnements » du scrutin présidentiel « liés à l’implantation de machines à voter » dans sa ville. Dans un communiqué diffusé le jour même du vote, il affirme affirme qu’il fallait y attendre « de 45 minutes à plus d’une heure et demie » pour pouvoir voter et que « de nombreux électeurs ont fait demi tour et renoncé à voter ».

Autre type d’anomalie recensée : à Reims, des retards étaient signalés à l’ouverture de certains bureaux, en raison « d’un problème de branchement des installations ».


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