Voyages en ligne : Liligo.fr propose une version épurée de son moteur

Mobilité

Dans un contexte de concurrence féroce, ce moteur de recherche spécialisé dans les voyages veut se distinguer sur « l’information exhaustive et exacte ».

Presque deux ans d’existence et déjà une troisième version du site : chez Liligo.fr, on ne s’enferme pas dans la routine… Ce service en ligne, mi-moteur de recherche mi-comparateur de prix spécialisé dans les voyages (vols, hôtels, séjours…) vient de mettre en ligne une version plus « épurée » de son site. « Elle confère une plus grand facilité d’utilisation, un peu comme un moteur de recherche », affirme Pierre Bonelli, P-DG et co-fondateur de Liligo.fr.

Ce diplômé de l’Insead roule sa bosse sur le Web depuis un bon bout de temps. Il avait dirigé TF1 Interactif (devenu e-TF1) avant de fonder en 1999 la jeune pousse Alafolie.com (préparation de mariage sur Internet). En regardant le parcours de ses principaux collaborateurs, on se rend compte que la plupart d’entre eux l’avaient déjà suivi dans ce projet start-up.

Parmi les nouveautés les plus flagrantes sur Liligo.fr figure un calendrier avec des plages de flexibilité (« je peux partir jusqu’à 1, 2 ou 3 jours avant ou après cette date ») au niveau du moteur de recherche. Mais aussi un système d’alerte qui permet de recevoir chaque jour par e-mail un récapitulatif des meilleurs prix trouvés par Liligo au cours des dernières 24H pour le voyage souhaité.

Ces nouvelles fonctionnalités vont servir à se démarquer de la concurrence, sans pitié, qui règne sur le créneau de l’e-tourisme. Liligo revendique 500 000 visiteurs uniques par mois. Mais ce chiffre comprend l’audience des sites français (de très très loin le plus visité), anglais, allemand, espagnol, hongrois et italien. Ce qui rend les comparaisons difficiles avec les services homologues. Par exemple, le groupe Easyvoyage – qui comprend Alibabuy, Prixdesvoyages et Easyvoyage – revendique plus de 900 000 visiteurs uniques cumulés, mais « dédupliqués », par mois.

Priorité à l’information

« Nous tentons de nous démarquer de nos confrères par l’exhaustivité et l’exactitude de l’information, avance Pierre Bonelli. Et donne un coup de balai à la concurrence. « Sur Kelkoo, les sites doivent payer pour être référencés ; Easyvoyage ne travaille qu’avec les agences de voyage ; MonNuage est tout petit ; nous, nous sommes un véritable moteur de recherche. Nous parcourons tout internet : par exemple, nous référençons les low costs en direct. Et nous faisons attention à présenter les vrais coûts, en incluant les éventuels frais de dossier ou de carte bancaire. »

Au total, 250 marchands de voyages (tour operators, chaînes d’hôtels, compagnies aériennes… ) seraient référencés sur Liligo.fr. 200 d’entre eux sont considérés comme des apporteurs d’affaires (ils rémunèrent Liligo.fr lorsqu’un internaute passe par le moteur pour réserver un voyage). « Mais nous n’en faisons pas une condition, souligne Pierre Bonelli. Par exemple, nous référençons Ryanair, qui a pour politique de ne jamais rémunérer les intermédiaires. Notre vocation, c’est d’informer le public. »

Autre source de financement, très classique, la publicité. Liligo possède sa propre régie, mais affiche également des liens sponsorisés diffusés par Google. Difficile d’avoir une idée de la situation financière de l’entreprise : Pierre Bonelli ne communique pas d’information sur le sujet. En 2005, la start-up a réalisé une levée de fonds de deux millions d’euros avec Alven Capital (qui a soutenu, entre autres, Webhelp et Seloger.com).