WebRTC : Google défend bec et ongles le codec VP8

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Dans un souci d’ouverture à la communauté des développeurs, Google recommande l’adoption généralisée du codec vidéo VP8 en conjonction avec la technologie WebRTC. Quitte à ce que le H.264 en fasse les frais.

L’épopée du WebRTC aborde un tournant. Destinée à favoriser le support en temps réel de la voix et de la vidéo au sein des navigateurs, la technologie prometteuse de Google a un nouvel allié : le codec open source VP8.

La firme de Mountain View, qui en a repris l’exploitation en 2010 avec le rachat de la société On2, souhaite en faire l’un des piliers du standard HTML5, aux dépens d’un H.264 encore très largement répandu et privilégié des éditeurs.

Sur une liste de diffusion, les équipes d’ingénieurs de Google se sont exprimées en faveur d’un tel bouleversement qui permettrait à tous les développeurs d’utiliser sans contrainte de licences cette technologie libre de droits.

« Toutes les composantes de WebRTC sont open source. Le codec VP8 l’est aussi, au contraire du H.264 : il n’y a pas d’alternative pour permettre au plus grand nombre d’exploiter cette solution d’avenir« , en concluent les intéressés.

Basé sur les briques de Global IP Solutions (passé dans le giron de Google en 2010), WebRTC, pour « Web Real Time Communication », a basculé en mode open source à la mi-2011.

Des travaux d’intégration au sein de la norme HTML5 ont débuté dans la foulée, avec la bienveillance du W3C (World Wide Web Consortium).

Outre Google Chrome, Mozilla Firefox et Opera ont intégré ce WebRTC grâce à un framework open source.

Des flux audiovisuels peuvent circuler entre deux instances de ces navigateurs sans recours à une quelconque solution propriétaire, qu’il s’agisse d’un module d’extension propriétaire, personnalisé ou spécifique à chaque OS.

Le streaming en temps réel devient alors réalité au sein même des sites et applications Web. Témoin les premières expérimentations menées avec la bêta de Chrome 21, sa prise en charge du couple microphone-webcam et une démonstration pleine d’enseignements.

Avec sa caméra, sur le principe de la console PlayStation et son EyeToy, le testeur a pris le contrôle d’un xylophone virtuel sans exécuter de plug-in ou d’applications tierces.

Si cette intégration est vouée à généralisation, restera à pousser d’adoption du codec VP8, dont la percée reste anecdotique en rapport au H.264, qu’Adobe, Apple, Intel ou encore Microsoft utilisent depuis belle lurette en dépit des licences auxquelles il est soumis.

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