Wengo ajoute la visiophonie à son Wengophone

Mobilité

Le service de téléphonie sur Internet revendique 60 000 utilisateurs actifs, dont 14 000 payants.

En attendant le lancement commercial du Beautifulphone développé pour Neuf Cegetel (voir édition du 25 novembre 2005), Wengo poursuit son chemin. La filiale de l’opérateur lance un service de visiophonie sur IP. Après la téléphonie, les SMS et le Chat, le WengoPhone, permet donc aux correspondants respectifs de Wengo de se voir par écran interposé.

Rien de nouveau en soi dans le monde des télécommunication Internet, nombre de messageries instantanées intégrant déjà ce type de fonction mais Wengo joue la carte de la qualité. Et annonce « une image fluide et ‘plein écran’, associée à une qualité sonore encore améliorée ».

Le service est compatible avec les environnements Windows XP/2000 et Linux, et devrait être porté sous Mac OS X en début d’année prochaine.

Rappelons que Wengo propose une technologie de voix sur IP (VoIP) gratuite de PC à PC (sous Windows, Linux et Mac OS X) et différents forfaits de communications vers les postes filaires.

Bref, Wengo marche sur les pas de Skype qui a également introduit la visiophonie dans son service très récemment (voir édition du 1er décembre 2005). A la différence que Wengo s’appuie sur des protocoles ouverts et open source là où Skype enferme ses services dans une technologie propriétaire.

C’est cette ouverture qui fait le succès de Wengo. L’opérateur revendique 100 000 téléchargements de son logiciel Wengophone depuis le lancement de la version finale en mai dernier. « Ce qui est encourageant », souligne David Bitton le directeur général, « c’est qu’on est passé de 50 à 100 téléchargements par jour à plus de 1 500 aujourd’hui. » Tout s’est accéléré en septembre dernier lorsque Wengo a mis en avant sur son site les sources (Open Wengo) de son logiciel. Une initiative qui a résonné à l’international.

Des utilisateurs partout dans le monde

« Nous avons des poches d’utilisateurs partout dans le monde », avance David Bitton. Du coup, 30 % des téléchargements proviennent de l’étranger. « Sans générer de coûts d’acquisition », insiste le dirigeant qui mise sur l’émergence d’une communauté d’utilisateurs, même gratuits, sur lequel il restera à réussir une transformation vers le modèle payant.

Car, sur les 60 000 comptes actifs, seuls 14 000 ont souscrits à une offre payante (forfait illimité à 7 euros par mois, minutes Wengo’s à la carte) dont la moitié environ à partir de la Wenbox (qui permet d’utiliser son téléphone traditionnel plutôt que le casque/micro du PC). On est encore loin des 45 000 clients visés lors du lancement du service (voir édition du 13 janvier 2005).

« Nous avons moins de clients payants que prévus mais nous avons moins de coût d’acquisition puisque nous n’avons pas eu à investir dans des campagnes publicitaires alors que nous avons une base importante d’utilisateurs ce qui nous laisse plus de temps pour réfléchir à l’idée qui permettra de les transformer [vers le modèle payant] », justifie le directeur général. « Il est certain que les communications locales et nationales vont être gratuites à terme, il faut donc se positionner maintenant pour trouver la bonne équation. »

Aujourd’hui, le panier moyen d’un utilisateur payant de Wengo s’élève à 11 euros. Soit deux euros de plus que le forfait de téléphonie illimitée de sa maison mère.