Wi-Fi gratuit : Meraki relance un projet à San Francisco

Mobilité

Grâce à une nouvelle levée de fonds de 20 millions de dollars, cette start-up américaine espère exporter son modèle.

Après une première levée de fonds auprès de Google et du fonds Sequoia Capital fin 2006, la jeune pousse américaine Meraki vient de récolter 20 millions de dollars supplémentaires, au terme d’un deuxième tour de table réunissant DAG Ventures, Northgate Capital et toujours Sequoia Capital.

Objectif : parachever la couverture de San Francisco en Wi-Fi gratuit d’ici fin 2008. Et ce alors que le fournisseur d’accès américain Earthlink a préalablement échoué dans cette même démarche.

On retrouve dans Meraki la plupart des chercheurs en charge du projet Rooftop du MIT (Massachusetts Institute of Technology), un projet expérimental visant à déployer un réseau maillé sur les toits d’une ville, à partir de boîtiers « bon marché », alimentés à l’énergie solaire (et donc parfaitement indépendants des réseaux électriques).

Essai avant l’exportation dans d’autres pays

Pour l’heure, Meraki revendique la couverture de 40 000 résidents sur trois kilomètres carrés dans le centre ville* où elle a installé environ 500 boîtiers. Selon le San Francisco Chronicle, la société espère prochainement distribuer gratuitement environ 15 000 amplificateurs de signal à des habitants de la ville pour qu’ils soient installés sur les toits, les fenêtres ou les balcons. Et parachever ainsi la couverture de tous les quartiers de San Francisco.

Pour financer ses activités, Meraki table sur l’affichage de publicité sur les ordinateurs qui utiliseront son réseau pour se connecter. La start-up espère surtout capitaliser sur ce premier réseau pour exporter ensuite son modèle dans les pays en voie de développement, où sa technologie pourrait permettre de couvrir en haut débit, et à moindre frais, des territoires urbains.

« Meraki financera entièrement le déploiement du réseau gratuit dans la ville », explique la société dans un communiqué. Avant d’insister sur le fait que cela devrait l’aider à prouver au reste du monde comment sa technologie peut « créer des réseaux urbains pour seulement une fraction des coûts actuels » et sans recours à « des financements publics ».

* Avec des débits estimés de 1 Mbps.