WiMax : Bolloré Telecom reprend l’offensive

Mobilité

La filiale télécoms du groupe éponyme acquiert 8 des 11 licences WiMax du consortium HDDR afin d’obtenir une couverture quasi-totale du territoire français.

Ca bouge dans le WiMax en France, même si les consommateurs n’en voit guère la couleur. D’ici la fin du mois de juin, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) devrait faire un point sur l’état du déploiement du WiMax en France après avoir délivré des licences dans ce sens en juillet 2006. Elle rappellera à cette occasion les obligations de couverture auxquelles sont tenus les opérateurs lauréats.

Bolloré Télécom, l’un des principaux groupes gagnants de ce processus d’attribution avec 12 licences, a franchi une nouvelle étape dans un effort de consolidation de ses positions. Selon Le Figaro, il vient de racheter 8 des 11 licences régionales que TDF détient à travers le consortium HDRR (TDF-Axione-LD Collectivité-Naxos).

Avantage : ce supplément de licence lui permettrait de couvrir la quasi-totalité de la France métropolitaine. Bolloré Télécom se retrouverait du coup en situation de concurrence frontale vis-à-vis d’Iliad/Free, qui détient la seule licence nationale WiMax.

L’Arcep devrait avoir son mot à dire pour valider cette opération d’acquisition de licence par croissance externe. Elle a déjà donné son accord pour ce type de cession . Ainsi, en juin 2007, elle avait approuvé les projets de cession totale à la société Altistream (filiale d’Altitude) des autorisations d’utilisation de fréquences de boucle locale radio de la société Maxtel dans 11 régions.

Le WiMax galère

A l’évidence, le WiMax rencontre des difficultés pour trouver ses marques en France. En témoigne un article en date du 13 mai publié sur le portail e-Alsace, une initiative du conseil régional : « La société Haut-Rhin Telecom a choisi HDRR, agissant donc en tant que sub-délégation, pour déployer les stations Wimax (…) Un an après l’inauguration de la première station à Rustenhart (Haut Rhin) et après de nombreux essais avec des clients testeurs, une offre grand public a été en effet proposée par un FAI puis rapidement retirée suite à des tarifs jugés excessifs. »

Le bilan est maigre, selon e-Alsace : « La couverture n’est pas là, les offres sont trop chères et le triple-play n’est pas possible. Le client a de son côté l’impression d’avoir un haut-débit au rabais, moins bien et plus cher comparé aux offres des grandes villes. »


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