Windows est-il une porte ouverte aux virus ?

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Selon l’évangéliste de Sun et co-auteur de Java, James Gosling, qui s’exprimait lors du forum JavaOne, les systèmes d’exploitation de Microsoft sont plus sensibles aux virus qu’Unix. Une affirmation considérée par la communauté anti-virus comme inexacte et biaisée.

S’exprimant lors d’une conférence JavaOne aux Etats-Unis la semaine dernière, James Gosling, l’un des pères de Java, a expliqué que le récent flot de virus et de vers (worm en anglais, soit un type de virus qui peut se propager tout seul au sein d’un réseau, ndlr) qui s’abattait sur les entreprises était le résultat de la structure de Windows et Windows NT. L’intervenant a assuré qu’Unix, Linux et les environnements Java sont presque entièrement hors d’atteinte parce que ces plates-formes ont été développées avec le souci de sécurité à l’esprit. « Nous avons une culture de cuirassé », explique le responsable.

Paul Ducklin, responsable de la recherche chez Sophos, a accusé James Gosling de « révisionnisme historique », ajoutant que rien chez Unix ne rendait le système moins sensible aux attaques de virus. Il a indiqué que la plupart des efforts fournis à l’origine en matière de lutte anti-virus ont eu lieu sur la plate-forme Unix. « Les gens ont l’air d’oublier le ver de novembre 1998 qui a mis l’Internet sens dessus dessous en collectant des informations sur les utilisateurs et les réseaux, et en exploitant plusieurs failles de sécurité d’Unix ».

Durant son intervention, James Gosling a ajouté que la technologie OLE (object linking and embedding) de Microsoft -qui permet d’échanger des informations entre applications sous Windows 3.x- facilitait l’intrusion des virus sur les ordinateurs de bureau et les serveurs. Kevin Street, directeur technique chez Symantec, a répondu que d’une certaine manière l’écriture de virus sur Unix était facilitée parce que son noyau est disponible gratuitement à qui en fait la demande. Il a toutefois concédé : « NT n’est pas aussi sûr qu’il devrait l’être ».