Windows Update n’espionne pas (encore) votre ordinateur

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Le service de mise à jour de Microsoft, Windows Update, dispose bien d’une fonction qui permet de lister les logiciels présents sur un disque dur, mais elle n’est pas activée à ce jour. Telle est la conclusion d’un rapport qui, dans un premier temps, laissait entendre le contraire.

Windows Update n’est pas un espion. C’est la conclusion qu’on peut tirer du rapport du site TechChannel.de qui avait analysé les activités du logiciel de mise à jour automatisée de Microsoft et laissait entendre qu’il pouvait y avoir des indiscrétions de la part de l’éditeur (voir édition du 28 février 2003). Encore fallait-il acheter le rapport pour en avoir la teneur exacte, ce que nous n’avions pas fait, non pas pour la somme à investir (2 euros) mais pour la lourdeur de la procédure.

« Windows Update exploite le langage XML à travers le service SOAP », nous explique Cyril Voisin, chef du programme Sécurité chez Microsoft France, « et dans son schéma, accessible de façon publique, y est décrite la possibilité de lister les applications présentes dans le système. » C’est cette possibilité qui avait poussé le site allemand à approfondir les recherches… pour en arriver à la conclusion que cette fonction n’est pas utilisée. A ce jour, Windows Update s’en tient strictement à l’analyse et la mise à jour du système d’exploitation.

Une utilisation dans le futur ?

Si cette fonction d’énumération des applications résidentes a été implémentée mais n’est pas utilisée, « c’est, je pense, pour préparer le futur », suppose Cyril Voisin. En effet, elle pourrait être exploitée notamment pour mettre à jour la suite Office, par exemple. Mais il s’agit là d’une pure spéculation qui n’est, pour le moment, pas officiellement envisagée par Microsoft.

D’ailleurs, parmi toutes les informations recueillies par Microsoft pour effectuer la mise à jour (dont le numéro du système d’exploitation, la version d’Internet Explorer, les paramètres régionaux, les références des produits matériels…) seul l’identifiant unique, généré à partir de certains éléments qui composent la machine, est stocké sur les serveurs de l’éditeur. Et « à des fins purement statistiques », nous précise le porte-parole de la firme. Voilà qui devait être précisé.