Windows XP subsiste en entreprise

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Contraintes budgétaires, incompatibilités stratégiques, méconnaissance des enjeux sécuritaires : de multiples facteurs expliquent la propension des entreprises à conserver des postes de travail sous Windows XP.

Ce 8 avril, c’en sera terminé du support technique étendu de Windows XP : fini les mises à jour, la prise en charge des éditeurs de logiciels et des fabricants d’ordinateurs… mais aussi la diffusion de correctifs de sécurité.

Invitées à se préparer pour cette échéance, les entreprises font preuve d’une réactivité disparate. Elles sont nombreuses à ne pas avoir encore finalisé – voire amorcé – leur migration vers une version ultérieure de l’OS… ou éventuellement un autre environnement (illustration avec les banques, qui songent à Linux pour leurs distributeurs de billets). Le processus en est à un stade terminal – ou tout du moins avancé – pour la plupart des grands comptes (plus de 90% dans le monde selon Gartner), mais qu’en est-il des PME ? Quoique généralement plus agiles dans la gestion de leur parc informatique, elles sont souvent confrontées à l’ampleur des investissements requis par la transition.

Elles constituent l’essentiel de ce tissu britannique sondé par l’éditeur AppSense, avec à la clé des conclusions édifiantes : 77% des sociétés basées au Royaume-Uni continueront d’utiliser Windows XP après le 8 avril, sur au moins un poste de travail. Alors que 68% des dirigeants interrogés excluent toute négociation avec Microsoft pour une prolongation de support, faut-il y voir une poche de résistance ? Pas à en croire ces 87% de répondants qui assurent que moins d’un quart de leur parc informatique tourne encore sous Windows XP… et ces 84% qui assurent que la page sera tournée à l’horizon 2015.

Les entreprises semblent surtout ne pas s’être suffisamment préoccupées des problèmes de sécurité qui résulteront de la fin du support de l’OS. Conçu à la fin du XXe siècle, Windows XP est particulièrement vulnérable aux nouvelles menaces et techniques d’attaque sophistiquées des cyber-criminels. Plusieurs études concordantes de spécialistes en sécurité IT le donnent six fois plus susceptible d’être infecté par un malware que les autres systèmes Microsoft.

Mais les contraintes sont également d’ordre budgétaire, y compris au sein des gouvernements et des multinationales, où environ 10% des ordinateurs exploitent encore Windows XP, d’après Qualys. Certaines administrations se heurtent à des soucis de compatibilité : en Roumanie, le service public n’est pas en mesure de migrer, ses équipements informatiques ne supportant pas Windows 7/8. On traîne également la patte en Asie, tout particulièrement en Chine.

En un peu plus de 12 ans et demi d’existence, Windows XP a également fait son trou chez les particuliers. Selon les derniers relevés du cabinet NetMarketShare, il est encore installé, au 31 mars 2014, sur près de 28% des ordinateurs connectés à Internet. Sa présence en France est tout aussi importante : 14% des connexions au Net, contre 4% pour Windows 8.X (source AT Internet).

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