Yahoo entame une  » révision stratégique exhaustive »

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Après le limogeage du P-DG Carol Bartz, Yahoo compte revoir ses fondamentaux. Les rumeurs bruissent à nouveau autour d’un rapprochement avec AOL.

Carol Bartz vient de donner sa démission à deux reprises chez Yahoo.

Mardi 6 septembre, elle a été éjectée de son poste de P-DG.

Virée par téléphone par Roy Bostock (président du board de Yahoo), elle a aussitôt envoyé un e-mail depuis son iPad à l’ensemble des équipes de Yahoo (14 000 personnes).

Dimanche 11 septembre, sa démission du conseil d’administration du groupe Internet a été annoncée.

Le motif officiel de son départ n’a pas été divulgué mais on peut considérer que, malgré l’assainissement des comptes de Yahoo, Carol Bartz n’est pas parvenue à donner une nouvelle impulsion.

L’intéressée n’a pas hésité à balancer à la presse (avec des propos crus inhabituels à ce niveau de responsabilité).

Dans une interview donnée dans la foulée à Fortune après son limogeage, Carol Bartz a traité les membres du conseil d’admininistration du groupe Internet de « crétins[…] qui l’ont entubé » (« doofuses » who « fucked me over » dans la version originale).

Tim Morse, qui avait la responsabilité de la direction financière chez Yahoo, a pris le poste de CEO par intérim.

Après l’échec de la fusion avec Microsoft (qui s’est transformée en accord commercial sur la publicité liée à la recherche en ligne), les rumeurs bruissent à nouveau autour de Yahoo. L’une insistante consiste à pousser un rapprochement avec AOL.

Cette idée semble tarauder Tim Armstrong. Selon The Guardian, le P-DG d’AOL a approché Allen & Co en charge de conseiller le groupe Internet sur sa stratégie et qui cherche un moyen pour rebondir.

En fait, trois établissements spécialisés dans les fusions et acquisitions seraient en train de dessiner les options pour le compte de Yahoo : outre Allen & Co, UBS et  J.P. Morgan Chase & Co seraient dans la boucle pour mener une révision stratégique exhaustive (« a comprehensive strategic review »).

Mais, sur ce point, Microsoft aura peut-être son mot à dire.

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