Yahoo Mail : haro sur les adeptes du adblocking

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De manière expérimentale, Yahoo empêche des utilisateurs d’un logiciel populaire de filtrage de publicité (adblocks) d’accéder à Yahoo Mail.

Sur le forum d’Adblock Plus (bloqueur de publicité populaire), des utilisateurs ont remarqué qu’il ne leur était plus possible d’accéder à Yahoo Mail.

L’information s’est amplifiée sur Twitter au gré d’autres témoignages similaires avant que Yahoo ne dévoile le pot aux roses.

« Au sein de Yahoo, nous développons et testons continuellement de nouvelles expériences autour des produits. Il s’agit d’un test que nous menons avec un petit nombre d’utilisateurs américains de Yahoo Mail. »

Yahoo rejoint ainsi des éditeurs de contenus qui expérimentent aussi le blocage de l’accès à leurs sites ou services aux adeptes d’outils adblock.

C’est notamment le cas du Washington Post et du journal londonien City AM.

La tactique est déjà risquée pour les éditeurs de contenus en raison de la perte potentielle d’audience. Mais de puissants groupes médias comme Springer ont décidé de résister.

Que va-t-il se passer pour un service de messagerie comme Yahoo ? La firme Internet de Marissa Mayer pourrait pâtir d’une perte d’utilisateurs de sa messagerie dans le monde.

Une décision trop radicale pourrait amener une partie de ses membres à basculer vers un autre webmail plus conciliant avec les outils de adblocking.

Pour Yahoo, il ne s’agit plus de tergiverser, compte tenu de l’importance stratégique des revenus publicitaires.

Sur le troisième trimestre 2015, Yahoo affiche un résultat  financier en demi-teinte. Le chiffre d’affaires de Yahoo plafonne : 1,22 milliards de dollars (dont 271 milliards de dollars via la publicité mobile) contre 1,14 milliard à la même période l’an précédent.

En revanche, la situation du résultat d’exploitation s’est aggravé : – 86 millions de dollars en T3 2015 contre + 42 millions de dollars il y a un an.

Les indicateurs sont vraiment nuancés : le résultat net trimestriel se situe à 76 millions de dollars (contre 6,77 millions de dollars l’an passé).

L’équation à plusieurs inconnues promet d’être compliquée à résoudre pour les éditeurs de contenus médias et les portails de services Internet qui misent sur la publicité sur mobile comme nouveau levier de croissance.

(Crédit photo : Tashatuvango, Shuttershock)

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