Yahoo US propose un système de micropaiement

Mobilité

En lançant le service PayDirect, Yahoo espère simplifier les transactions financières entre particuliers. Seules restrictions, avoir plus de 18 ans, posséder un compte en banque (aux Etats-Unis) et une adresse e-mail. PayDirect est aussi l’outil qui va permettre d’assurer la facturation des nouveaux services payants de Yahoo.

PayDirect! Yahoo US lance un service de micropaiements en ligne. Outre les paiements en ligne, il assure également les échanges financiers interpersonnels (pour les ventes entre particuliers dans le cadre d’enchères notamment), de créer des liens rémunérés sur sa page personnelle (bandeaux publicitaires, sponsors…), de collecter de l’argent pour un organisme, etc. Premier avantage, il n’est plus nécessaire de communiquer son numéro de carte de crédit en ligne. Deuxième intérêt, la possibilité de payer des petites sommes, PayDirect n’imposant apparemment pas un plancher minimum pour les transactions. En revanche, il ne se substitue pas aux frais éventuellement facturés par les instituts bancaires selon les comptes de chacun. Il est ouvert à tout le monde sous condition d’avoir plus de 18 ans, posséder un compte en banque et une adresse e-mail.

Le principe est simple. On s’ouvre un compte PayDirect auprès de Yahoo qui assure le lien entre toutes les transactions. Le compte PayDirect est en revanche alimenté à partir du compte bancaire, par carte bancaire ou par chèque, donc. Des outils comme le « account overview » permettent de gérer ses transactions en ligne. Ce système permet notamment d’envoyer de l’argent à n’importe quel possesseur d’une adresse e-mail. Si le destinataire possède déjà un compte PayDirect, la somme y est directement transférée. Dans le cas contraire, il est invité à en ouvrir un. Pour le moment, ce service est entièrement gratuit même si Yahoo se réserve le droit de le facturer à l’avenir.

Une solution pour rentabiliser de nombreux petits services ?

Pour le moment limité au territoire des Etats-Unis, ce service pourrait débarquer en France et en Europe dans le courant de l’année. Yahoo a clairement réorienté sa stratégie en lançant des services payants, comme la location d’espace mémoire pour les e-mails (au delà des 6 Mo de base), la facturation pour la mise en ligne des annonces d’enchères ou encore Corporate Yahoo, un service de portail personnalisé pour intranet de grands comptes sur le modèle de MyYahoo. « Si les gens sont prêts à payer pour ces services dans la vie réelle, on ne voit pas pourquoi ils ne le seraient pas pour des services en ligne », suggère-t-on chez Yahoo France. Des factures de quelques centimes ou francs, selon le service, qui ne coûtent pas grand chose à l’utilisateur mais qui, multipliées par les centaines de milliers de transactions quotidiennes, peuvent rapporter gros à Yahoo. A condition que les transactions soient simples à réaliser et sans frais supplémentaires. D’où l’idée du PayDirect qui semble offrir cette qualité de service.

Une nouvelle solution parmi tant d’autres

En France, si les idées n’ont pas manqué, banques, commerçants ou internautes n’ont pas suivi. Ainsi BNP-Paribas a jeté l’éponge sur son porte-monnaie électronique Kleline (voir édition du 25 janvier 2000). Si Odysseo (voir édition du 20 septembre 2000) a bien repris l’idée, le succès tarde à venir. En centralisant la facturation auprès d’opérateurs tels Club-Internet et France Télécom (voir éditions du 29 novembre 1999 et du 6 octobre 2000), la start-up iPin propose des solutions… qui doivent encore convaincre. Quant à la Caisse d’Epargne, elle vante les mérites de son système SP Plus, mais il reste marginal et propriétaire (voir édition du 17 octobre 2000). Révolution ou futur service noyé dans la masse des systèmes de transaction en ligne, quel que soit le destin de PayDirect, le micropaiement apparaît comme l’axe stratégique dans le développement d’un modèle économique viable pour nombre de sites.

Pour en savoir plus : Le système PayDirect (en anglais)