Yelp.com : les avis consommateurs veulent entrer en Bourse

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Yelp prépare une IPO pour lever 100 millions de dollars en 2012. La société Internet américaine aura du mal à convaincre les investisseurs car elle affiche des pertes et la concurrence sectorielle est rude.

Yelp.com veut aussi jouer la carte de la Bourse en 2012.

Créé à San Francisco en juillet 2004, Yelp est un réseau social centré sur les avis sur les commerce de proximité. Il a été co-fondé par Jeremy Stoppelman, un ancien dirigeant de PayPal.

Le service couvre les principales villes des États-Unis et dans le monde : Canada, Royaume-Uni, Irlande, Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Espagne, Italie, Suisse, Belgique et France (depuis mai 2010).

Sur le troisième trimestre 2011, Yelp revendique 61 millions de visiteurs uniques sur son réseau et une base globale de 22 millions d’avis sur les commerces de proximité (529 000 enseignes).

Du coup, la société se targue d’être « le premier guide local de bouche à oreille pour tous les commerces, des boutiques et mécaniciens en passant par les restaurants et dentistes ».

Yelp a envoyé une première demande à l’organisme américain en charge de la régulation en Bourse (SEC), affichant la volonté de lever 100 millions de dollars.

Bloomberg remarque que ce montant est pour l’instant surtout utile pour donner un ordre de grandeur et calculer différents frais. Il serait susceptible de changer au moment où l’IPO sera plus avancée.

Aucune valorisation n’est pour l’instant anticipée.

Le service en ligne communautaire devra convaincre les investisseurs, malgré ses pertes de 7,8 millions de dollars sur les neuf premiers mois de l’année.

Ce manque de rentabilité de Yelp serait dû à d’importants investissements dans ses produits. mais, en retour, le chiffre d’affaires a progressé de 80% en un an pour atteindre 58,4 millions de dollars sur les trois premiers trimestres de 2011.

Une occasion ratée ? Fin 2009, Google avait tenté d’acquérir Yelp.com mais les négociations n’ont pas abouties.

Surtout, il va devoir affronter la concurrence de plus en plus importante de Google et Microsoft sur les avis consommateurs et de Groupon (récemment introduit en Bourse avec succès) sur les ventes de produits et services locaux.

La soif des investisseurs pour les entreprises du Web 2.0 n’est peut-être pas encore assouvie.

 

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