YouTube dépasse le streaming pour explorer le téléchargement

Mobilité

La plate-forme vidéos de Google teste un service de téléchargement de contenus audiovisuels payants ou gratuits.

Une première pour YouTube : des vidéos payantes. La plate-forme de Google a dévoilé jeudi un nouveau pan de sa stratégie afin de monétiser les millions d’heures de vidéos disponibles : les proposer en téléchargement afin de pouvoir les visualiser sans être forcément connectés au Web.

« Beaucoup d’entre vous souhaitent pouvoir regarder vos vidéos préférées même si vous êtes offline », explique Thai Tran, Product Manager, sur le blog officiel de YouTube. Un nouvel onglet a été inséré sur l’interface : dans l’espace « Mon compte », l’option « Purchases » complète la liste sous « History ».

Les producteurs de contenus sont libres de fixer le prix qu’ils veulent pour chaque vidéo téléchargée, mais YouTube maintient qu’il s’agira « d’un petit montant ».

Depuis au moins un an, plusieurs universités américaines testent le service. Des cours entiers sont téléchargeables gratuitement sur les chaînes YouTube de Stanford, Duke et le réseau d’universités publiques de Californie.

Une idée séduisante a priori, mais qui pourrait être améliorée : « pourquoi ne pas proposer les vidéos disponibles au téléchargement à un format de meilleur qualité que celui de la vidéo en ligne. Cela inciterait encore plus les gens à télécharger les vidéos », commente un utilisateur sur le blog de YouTube.

Risques de piratage

Les vidéos sont disponibles en téléchargement au format MP4, ce qui permet de les visionner sur son ordinateur ou sur son iPod. Une aubaine pour YouTube, Google et pour les milliers d’artistes, auteurs de films ou simples créatifs qui souhaitent partager leurs vidéos voire en tirer profit.

Des auteurs souhaitent simplement que leurs oeuvres soient diffusés le plus largement possible sans contrepartie financière. Ils demandent juste à ce que l’auteur de la vidéo soit cité en cas d’exploitation. A l’image de ce que propose les photos sous Creative Commons sur FlickR ou Wikipédia.

Le nouveau service est pour l’instant à l’essai. Tout acheteur potentiel doit s’inscrire au préalable sur le site. L’objectif étant de dissuader les internautes de proposer les vidéos téléchargées sur YouTube en accès depuis un réseau peer to peer.

Pas évident pour deux raisons : primo, il est déjà possible de télécharger les vidéos sur YouTube par le biais d’outils tiers d’extraction de contenus comme SaveVid et Video Download Helper. Secundo, sur la plate-forme YouTube, les vidéos proposées au téléchargement ne sont pas à l’abri de distribution illégale, en l’absence de systèmes de verrous anti-copie (digital right management ou DRM).