ZipJet : une start-up Rocket Internet vient faire son linge à Paris

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Avec la crue de la Seine en toile de fond, la start-up ZipJet, portée par Rocket Internet, a lancé à Paris son service de pressing à la demande.

ZipJet se souviendra de ses premiers jours en France.

La start-up basée entre Londres et Berlin a dû composer avec des circonstances météo exceptionnelles à Paris, où elle a lancé, le 26 mai, son offre de pressing à la demande.

Elle a tenté de tourner le contexte de crue à son avantage en dépeignant, sur son compte Facebook, des chauffeurs héroïques qui « bravent fleuves et torrents » pour collecter le linge des clients.

C’est le principe même de son service accessible sur le Web et via une application mobile (iOS, Android) : permettre aux utilisateurs de faire récupérer et laver leurs vêtements, qui leur sont restitués dans un délai de 9 heures à 3 jours selon les formules (Lite, Plus, Express).

En l’état, ZipJet ne s’engage, pour Paris, que sur une durée de 48 heures, avec un périmètre d’activité limité au quatre arrondissements centraux, ainsi qu’aux 8e et 9e, puis une partie des 10e, 11e, 12e, 16e et 17e.

La jeune pousse issue de la galaxie Rocket Internet (Groupon, Zalando, eDarling…) bénéficie d’une présence plus importante à Londres, où elle emploie aujourd’hui une cinquantaine de personnes, un an et demi après l’ouverture de son service.

Son deuxième terrain d’implantation fut Berlin, en janvier 2015, soit quelques semaines après les débuts dans la capitale britannique. Des recrutements sont en cours pour l’équipe allemande, avec notamment un data scientist, un développeur mobile et un responsable marketing.

Quand on blanchit en ville

À l’origine de ZipJet, Florian Färber (ancien du Boston Consulting Group) et Lorenzo Franzi (ex-McKinsey & Company ; passé aussi par JP Morgan Chase) sont partis d’un principe : se rendre au pressing est indispensable pour de nombreux citadins, mais ces derniers n’ont pas toujours la flexibilité horaire ou simplement les prestations qu’ils souhaitent.

Ils n’ont pas révolutionné la méthode, mais l’ont « numérisée ». Le linge est en l’occurrence confié à des ateliers partenaires par le chauffeur qui s’est présenté à l’adresse demandée, dans un créneau de 30 minutes, pour le récupérer.

Elles sont plusieurs start-up à creuser le filon. On mentionnera soyezBCBG, qui a la particularité d’associer à la blanchisserie un service de cordonnerie, là aussi en association avec des artisans locaux. Et qui mise, au-delà des particuliers, sur les accords avec des entreprises, de l’établissement financier au cabinet d’avocats.

Pour s’y retrouver dans les différentes formules de ZipJet, tout particulièrement sur la partie nettoyage à sec (chemise pliée ou sur cintre, costume deux ou trois pièces, etc.) on consultera la fiche tarifaire. Et on notera – tout en consultant les CGV – que la « valeur ajoutée » réside dans des options comme le repassage, la séparation du blanc et des couleurs, la livraison payante en deçà d’une certaine quantité de vêtements ou l’ajout d’adoucissants.

Dans un premier temps, ZipJet fonctionnera à Paris avec cinq employés, sans compter les chauffeurs, qui sont dits professionnels et soumis au processus de sélection idoine. Nous attendons un retour de la start-up sur ce point, ainsi que sur le statut de ces collaborateurs, tout comme les critères de choix des artisans.

Crédit photo : Isachic – Shutterstock.com


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