3G : UFC-Que Choisir tire à boulets rouges contre les offres « Internet illimité »

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Dans une enquête UFC-Que Choisir, 41% des clients 3G disposant d’une « offre Internet illimité » chez un opérateur se déclarent insatisfaits. Le débit promis n’est pas au rendez-vous et le vocabulaire induit en erreur.

« Internet illimité en 3G » : un vocabulaire qui induit le consommateur en erreur

Si le trio d’opérateurs possédant un réseau « physique » (Orange, SFR et Bouygues Telecom) annonce des taux de couverture 3G pour la population sur le territoire (compris entre 81% pour Bouygues Telecom et 88 % pour Orange), la qualité de connexion semble très largement négligée voire bridée.

C’est un décalage complet par rapport à la publicité des opérateurs promettant une connectivité illimitée…

« A l’heure actuelle l’information n’est pas loyale parce que ce qu’ils vendent n’est pas du tout en adéquation avec ce que le consommateur obtient au final. Pour résumer, dire que l’on propose de la 3G+ n’ pas de sens quand les réseaux sont bridés, des forfaits aussi bridés en termes d’usages ne peuvent être de l’Internet et quelques centaines de Mo ne seront jamais de l’illimité ! » , résume toutefois Édouard Barreiro.

Actuellement, les opérateurs français continuent de proposer des forfaits illimités. Mais cela pourrait ne pas durer.

En février dernier, Virgin Mobile a baissé le volume de données échangées dans ses offres passant de 500 Mo par mois à 300 Mo avec un surcoût de 3 euros par Mo supplémentaire.

Face au tollé provoqué, les retours des clients avaient réussi à faire plier l’opérateur qui est revenu à l’ancien modèle quelques semaines plus tard.

A l’avenir, les opérateurs vont donc devoir redoubler d’efforts pour améliorer la qualité de leur réseau et les offres proposées aux clients.

L’extension des réseaux mobiles fait naturellement partie de ces points, mais pas seulement.

L’enquête a démontré que « les opérateurs opèrent une segmentation trop importante de leurs offres ce qui les rend incomparables et incompréhensibles pour les consommateurs (…) Plus grave encore, ils utilisent un vocabulaire qui induit le consommateur en erreur. »

Le mot « illimité » sans plus de précisions semble en effet inutile et trompeur si l’on estime qu’il y a un bridage du trafic à 500 Mo par mois.

En conclusion de son étude, UFC – Que Choisir insiste pour que« les offres soumises à un quota de données échangeables ne soient plus qualifiées comme illimitées » .

Elle souhaite que les opérateurs fournissent dorénavant « une information claire et précise s’agissant de la qualité de service fournie (vitesse, couverture, saturation des réseaux, etc.) » aux clients.

*enquête en ligne réalisée entre la mi-mars 2010 et la mi-avril 2010. 2107 bénéficiaires d’une offre et d’un terminal compatibles ont répondu.

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