Akamaï et Oracle accélèrent les pages dynamiques

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La société américaine Akamaï, spécialisée dans la diffusion de contenu sur Internet, vient de s’adjoindre les services d’un éditeur de bases de données, et non des moindres, puisqu’il s’agit d’Oracle. L’idée des deux sociétés était de trouver un procédé permettant d’afficher les pages ayant du contenu personnalisé aussi vite que des pages statiques.

La personnalisation des pages Web a le principal défaut de rendre impossible l’utilisation de procédés comme le caching, lequel permet d’accéder à l’information plus rapidement. En effet, cette dernière n’est plus stockée sur le site mais sur un serveur central. Et à l’heure où chaque site essaie de vous servir du « Monsieur Martin, nous avons sélectionné pour vous nos meilleurs produits », le procédé de cache risquait fort bien de perdre de sa pertinence. De fait, certains spécialistes de la transmission de contenus ont donc cherché le moyen de remédier à cette déconvenue. Aujourd’hui, Akamaï et Oracle annoncent un nouveau langage baptisé « Edge Side Includes » (ESI) qui permet d’isoler les zones dynamiques des zones statiques des pages Web afin que les parties des pages Web communes à tout internaute puissent de nouveau profiter du chemin le plus court pour arriver au destinataire. Dès lors, 95 % du site est présent sur le serveur central d’Akamaï et seuls les éléments spécifiques sont acheminés au travers du réseau.

L’intérêt d’ESI est ainsi d’ajouter des éléments propres comme le nom de la personne ou tel type d’informations sans pour autant alourdir les temps d’affichage. Le site, de son côté, économise de la bande passante puisque seuls les éléments spécifiques transitent jusqu’à lui et non plus la page entière.

Cache et base de données complémentaires

Mais ce procédé ne peut être effectivement intéressant que s’il est lié à une base de données afin de connaître les spécifications de l’internaute. Et cette requête doit se faire dans des délais les plus courts afin de ne pas retarder l’affichage des pages. On comprend dès lors mieux l’intérêt de la présence d’Oracle. Ce dernier par ailleurs a annoncé avoir intégré ESI à son serveur d’application Oracle 9i, sa plate-forme de déploiement de sites Web et d’applications e-business.

Les deux sociétés souhaitent ouvrir le langage à d’autres sociétés afin que des développements puissent intervenir. ESI devrait par ailleurs faire l’objet de normalisation auprès d’organismes compétents afin qu’il devienne un standard.