Alcatel-Lucent Enterprise : le personal cloud bouleverse les solutions télécoms BtoB

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Session parisienne du Dynamic Tour 2013 de la branche Entreprise d’Alcatel-Lucent : les solutions télécoms « pros » doivent s’adapter à l’ère du cloud et de la consumérisation IT. Enjeu : rationaliser la fameuse convergence réseaux dans le tourbillon de données.

« Personal cloud », « shadow IT », « applications fluency »…Autant de néologismes qui méritent une explication de texte dans les solutions télécoms pour les entreprises.

On a été gâté pour la session parisienne de son Dynamic Tour 2013.

Alcatel-Lucent Enterprise a privilégié des termes mystérieux pour attirer l’attention des clients sur la convergence des réseaux télécoms associée à l’essor des services cloud.

Ou comment façonner cette transformation dans un univers multi-partites, multi-médias et multi-devices…

Pour évoquer cette mutation, Michel Emelianoff, CEO d’Alcatel-Lucent Enterprise, évoque même une analogie entre les jeux vidéo dont les enfants sont avides et les solutions télécoms d’entreprise.

Point commun : la tendance à la consumérisation IT ou comment les comportements de la vie numérique des utilisateurs dans la vie au quotidien se répercute en milieu professionnel.

Comment gérer ce maelström de données ? « Information », « mobilité », « réseaux sociaux », « cloud »… Michel Emelianoff tente d’évaluer l’intensité de ces éléments.

« En une minute, nous échangeons 650 To de données dans le monde, 47 000 applications téléchargées sur des martphones, 100 000 tweets sont diffusés… ».

« Et tout cela converge », commente le manager. « De l’ère du personal computer (avec le PC dominant), nous passons à celle du personal cloud. Elle a un visage : c’est la tablette. » De quoi donner le tournis…

Et cela impact le marché de prédilection de la branche entreprises de l’équipementier télécoms. C’est ainsi que le « personal cloud » émerge.

La tendance BYOD (‘ »Bring your own devices ») ne serait qu’un « symptôme de cette transformation » selon Michel Emelianoff.

alcatel-lucent-enterprise-michel-emelianoffAlcatel-Lucent Enterprise prend part à cette convergence en exploitant les technologies SIP (standard ouvert de VoIP interopérable) pour les télécoms en entreprise.

Ou les technologies SDN (software-defined network) pour les data centers (ou comment modifier la façon de concevoir et de paramétrer les réseaux afin d’optimiser l’acheminement des flux).

Ce qui facilite d’ailleurs la dimension « application fluent » (ou comment fluidifer l’usage des apps sur les réseaux).

Pour mieux se rapprocher de cette dimension de la consumérisation IT, on introduit des dimensions d’app store et de portail en entreprise.

Un bouquet d’applications est mis à disposition des collaborateurs. Libre à eux de s’en emparer pour développer la productivité, la collaboration et le partage d’information.

La dimension conservationnelle au lieu de la communication unifiée visiblement démodée.

Le shadow IT : ami ou ennemi ?

Dans ces transgressions d’univers liés à la consumérisation IT, le shadow IT pénètre l’enceinte de l’entreprise.

C’est à dire l’incursion de terminaux et de services Internet dont la DSI n’a pas le contrôle voire la connaissance.

Typiquement, c’est le manager qui prend des notes sur Evernote sur sa tablette iPad qui est passée d’un usage pratique à la maison à un usage professionnel.

« Faut-il bloquer le shadow IT ou l’autoriser et le contrôler ? C’est un peu la dimension personal cloud », estime pour sa part Matthieu Destot, Vice-Président d’Alcatel-Lucent.

De manière plus prosaïque, il revient sur le terrain du business en France.

« Une entreprise sur deux nous font confiance sur des solutions telecoms entreprises et nous sommes numéro 3 sur le volet réseau. »

On veut bien le croire : « Le marché est difficile mais on explore des poches de croissance TPE – PME ».

Par exemple, la téléphonie sur IP concerne seulement 15% des entreprises.

Mathhieu Destot égraine des références de tous horizons comme la municipalité de la Tranche-sur-Mer (Vendée) qui sert de pilote à la nouvelle génération de la plateforme de communication OpenTouch.

On trouve des clients dans l’industrie (Peugeot, Renault…), la finance (Société Générale), l’e-commerce (Oscaro.com) ou les services publics (Pôle Emploi).

Au-delà de la vision (forcément lisse sur le papier) du personal cloud poussée par Alcatel,  l’exercice de « regards croisés » permet de pointer du doigt une tendance française :  » la peur anxyogène des médias sociaux dans les grandes entreprises en France ».

« C’est un constat flagrant par rapport aux Etats-Unis », déclare Marc Rougier, Net-entrepreneur et fondateur de Scoop.it (plateforme de curation sociale).

L’invité « start-up » de la branche entreprises d’Alcatel-Lucent souligne la nécessité de « décloisonner ».

« C’est une question de profil de risque. Si on libère [le partage d’information, ndlr], on va plus vite [dans le développement de nouveaux produits] », clame-t-il.

Guillaume Roques, en charge des relations développeurs dans la zone EMEA chez Salesforce, admet également la nécessité de « retirer les silos et partager les bonnes pratiques ».

Il joue la carte du cloud à fond qui permet aux TPE – PME d’accéder aux mêmes innovations que les grands groupes. « Il faut décloisonner l’information avec les clients. Et ce, de manière conversationnelle et non asynchrone comme la messagerie. »

Au nom d’Alcatel-Lucent Enterprise, Matthieu Destot est conscient qu’il faudra d’abord passer par une « révolution culturelle » dans les entreprises françaises avant de surfer sur la vague des médias sociaux.

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Credit photo illustration : NetMediaEurope, intervention de Michel Emelianoff lors du Dynamic Tour 2013 à Paris

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