Alliance contre la fraude en ligne, la France absente

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En réponse au défi que pose la fraude sur Internet, les Etats-Unis et 12 pays, dont le Royaume-Uni et la Norvège, ont réuni leurs forces pour lutter contre cette criminalité sans frontière.

La Commission fédérale du commerce américain (Federal Trade Commission, FTC), qui a pris la tête de l’initiative, a déclaré que le projet de lutte contre la fraude en ligne est constitué de deux composantes : un site public multilingue (Econsumer.gov) et un site protégé et réservé au gouvernement. Le site public fournira des informations sur la protection des consommateurs, des liens pour entrer en contact avec les autorités locales, ainsi que des formulaires de dépôt de plainte en ligne. Il est proposé en quatre langues : allemand, anglais, espagnol et français. Si le projet est supporté par les Etats-Unis, l’Australie, le Canada, le Danemark, la Finlande, la Hongrie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Corée du Sud, la Suède, la Suisse et l’Angleterre, on notera l’absence remarquée de la France, de l’Allemagne et du Japon.

Toutes les plaintes seront enregistrées dans le réseau Consumer Sentinel de la FTC, une base de données automatisée. La FTC assure la maintenance du site et de ses données ainsi que son hébergement. Mozelle Thompson, commissaire de la FTC, a indiqué que le site permettrait aux pays partenaires d’accéder en temps réel aux informations liées à la fraude dans le monde entier. « Cela permettra de poser les fondations d’une agence appelée à intervenir selon les termes de la loi », a-t-il précisé. A travers l’accord, les agences locales s’échangeront les informations.

« Nous constatons une telle fraude à l’échelle internationale que cet outil sera très utile », déclare Mozelle Thompson. « Cela enverra un message clair à ceux qui se croient intouchables parce qu’ils ne se trouvent pas sur le territoire du délit. » Selon la FTC, le nombre de plaintes contre la fraudes en ligne est passé de 22 009 en 1999 à 25 469 l’an dernier. Mais elle en ignore la part liée aux fraudes internationales.