Alliance électronique contre le piratage vidéo

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NDS, STMicroelectronics et Thomson ont créé une nouvelle technologie de protection des contenus audiovisuels en vue d’une diffusion numérique. Le piratage vidéo inquiète les groupes médias et les fabricants de décodeurs.

Avec la multiplication des plates-formes audiovisuelles (bouquet numérique par satellite, télévision interactive, Internet, mobile…) et du développement des services haut débit, les groupes médias se montrent inquiets par les risques de perte de contrôle de la chaîne de diffusion. Trois spécialistes de l’électronique et de la vidéo se sont alliés pour éviter une propagation tous azimuts : NDS, STMicroelectronics et Thomson ont annoncé le développement d’une nouvelle technologie d’encodage pour lutter contre la piraterie vidéo .

La technologie anti-pirate, baptisée SVP (acronyme de Processeur Vidéo Sécurisé), a pour vocation de permettre aux producteurs de contenus d’assurer l’encodage de leurs oeuvres avec leur propre logiciel de gestion des droits numériques (digital right management). Le trio de spécialistes de l’électronique et de la vidéo souhaitent que leur nouvelle technologie soit intégrée à moyen terme dans les téléviseurs, lecteurs DVD et autres produits numériques.

A l’occasion du salon professionnel IBC dédié à la télévision numérique et aux services audiovisuels haut débit qui se tient actuellement à Amsterdam, NDS, qui développe des solutions de sécurisation des contenus audiovisuel pour le compte des opérateurs broadband et télécoms, a présenté une nouvelle solution hardware destinée à protéger les contenus audiovisuels de ses clients. L’avantage de ce nouveau produit est qu’il permet d’éviter l’usage d’une smartcard (une carte à puce qui conditionne l’accès), généralement associé à un décodeur.

Selon les groupes de l’industrie de l’audiovisuel et du cinéma, la copie et la rediffusion pirates de leurs oeuvres représentent un manque à gagner de 3,5 milliards de dollars. Des associations professionnelles se sont constituées pour évoquer ces problématiques de protection des programmes. C’est le cas d’Aepoc (pour European Association for the Protection of Encrypted Works and Services) qui réunit une multitude d’acteurs du monde de la télévision numérique (dont les groupes français Canal Plus et TPS).

Ce groupement établit des schémas communs en impliquant les opérateurs et les fabricants de terminaux d’accès membres dans la lutte contre le piratage des oeuvres numériques. A côté de l’aspect technologie, il organise également des opérations de lobbying auprès des instances européennes (Parlement européen et Commission européenne). L’Aepoc cherche à renforcer le volet répressif concernant le piratage vidéo lors de l’élaboration de nouvelles directives relatives aux domaines des télécommuications et de l’audiovisuel.


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