AOL garde Explorer malgré le rachat de Netscape

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America Online continuera de livrer Microsoft Internet Explorer comme navigateur par défaut malgré l’acquisition de son concurrent Communicator.

Dès que la rumeur du rachat de Netscape par AOL s’est répandue ce week-end, de nombreux analystes ont prédit que le fournisseur de services en ligne allait laisser tomber Internet Explorer. Depuis deux ans, AOL livre à ses abonnés une version personnalisée d’Internet Explorer, en échange de quoi Microsoft met les logiciels d’abonnement à AOL en bonne place sur ses systèmes d’exploitation.

A la surprise générale, Steve Case, le président d’AOL, a indiqué que si sa société avait le droit de mettre un terme à cet accord à la fin de l’année, elle comptait plutôt le renouveler. « Nous pensons que c’est important de rester présent sur Windows », a-t-il expliqué.

Le mois dernier durant le procès antitrust qui frappe Microsoft, un dirigeant d’AOL avait affirmé que sa société avait choisi Internet Explorer uniquement pour que l’icône d’AOL soit présente sur le bureau de Windows. Microsoft avait contesté cet argument en expliquant qu’AOL avait choisi Internet Explorer pour ses qualités. Aujourd’hui, Case semble beaucoup plus disposé à collaborer avec Microsoft que ne l’ont jamais été ses partenaires Sun et Netscape. « Il y a des secteurs où AOL et Microsoft peuvent travailler ensemble et nous sommes ouverts pour ça. Mais il y a également des secteurs où il faudra se battre et pour ça aussi, nous sommes prêts », a-t-il affirmé. Ces déclarations montrent que l’accord entre AOL, Netscape et Sun est beaucoup moins anti-Microsoft qu’on aurait pu le penser.

Néanmoins, AOL a désormais un rôle clé sur le marché des navigateurs. Dans une étude récente, IDC crédite le navigateur de Netscape de 41,5 % de parts de marché. Microsoft arrive juste devant avec 43,8 % mais ce chiffre inclut pour 16,3% les navigateurs livrés par AOL à ses abonnés. Cela signifie que si AOL décidait de basculer sur Communicator, le navigateur de Netscape pourrait retrouver plus de 60% de parts de marché.