Apple a-t-il les clés du Facebook Phone ?

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Pour renforcer sa présence sur les terminaux mobiles, Facebook préparerait un smartphone maison concocté avec le concours d’ingénieurs impliqués dans la fabrication de l’iPhone.

Facebook ne semble pas démordre de l’idée que son avenir se joue en partie dans sa capacité à peupler les plates-formes mobiles.

A cet égard, le réseau social aux 900 millions d’inscrits envisagerait de passer à la vitesse supérieure pour commercialiser, à l’horizon 2013, son propre smartphone, en accord avec son modèle communautaire.

Mark Zuckerberg aurait débauché à cet effet une demi-douzaine d’ingénieurs issus des équipes d’Apple et jusqu’alors impliqués dans le projet iPhone.

Le dirigeant se serait montré très intéressé à l’idée d’un recrutement massif en coulisse et aurait ainsi sollicité en parallèle des développeurs de la tablette iPad.

L’un des intéressés démarchés à cette occasion s’est confié, en tout anonymat, au New York Times. Nouvelle pierre à un édifice de soupçons dont les fondations remontent à 2010, son témoignage fait notamment état de l’éventuel rachat d’Opera, société norvégienne éditrice d’un navigateur Internet éponyme.

Convient-il d’entrevoir en ces velléités la constitution d’un environnement logiciel autonome, connecté et indépendant de tout système d’exploitation ?

Si Facebook joue d’un mutisme exacerbé à ce sujet, une telle hypothèse inscrite dans la continuité du rachat d’Instagram relève d’une logique salvatrice d’indépendance, alors que les dissensions qui se sont fait jour avec Apple ont privé le réseau social d’une intégration en natif au sein de l’iPhone.

Accrocher le train de la mobilité revêt en effet une importance cruciale : au dernier pointage, quelque 500 millions d’individus, soit plus de la moitié des inscrits sur la plate-forme, se connectent régulièrement via leur téléphone portable.

Pour espérer monétiser ce canal en devenir, Facebook se doit de dépasser la dimension de l’application pour toucher à l’OS. Concrétiser ces aspirations avec un smartphone fait sens, mais une société à la tête d’un réseau social est-elle véritablement capable de se lancer dans l’exercice de la conception matérielle ?

Le pactole de 16 milliards de dollars levé au début du mois avec une introduction en Bourse chahutée depuis lors pourrait permettre d’envisager le rachat d’un spécialiste tel RIM, fabricant des BlackBerry, valorisé à 6 milliards de dollars.

Aux dernières nouvelles, les pourparlers se poursuivraient en parallèle avec HTC, déjà contacté en fin d’année dernière. Sous l’égide du projet Buffy, le groupe taïwanais est pressenti pour détenir partie des clés du Facebook Phone.

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