Apple Neural Engine : la Pomme veut aussi sa puce IA

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Apple plancherait sur une puce dédiée au traitement de l’intelligence artificielle pour l’embarquer dans des terminaux comme l’iPhone.

Les puces AI vont-ils devenir la panacée des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)? Au regard de l’accélération technologique dans le machine learning et le deep learning,  ce ne serait guère étonnant.

Apple plancherait sur ce type de projet, assure  Bloomberg, avec une puce IA développée en interne. Nom de code : Apple Neural Engine.

La firme de Cupertino voudrait délester le CPU et le GPU de la puissance de calcul nécessaire au traitement de l’intelligence artificielle exploitée pour des services comme l’assistance vocale, la reconnaissance faciale ou la réalité augmentée. Il s’agirait de le déporter vers une puce dédiée.

Cela faciliterait des tâches telles que la reconnaissance vocale et faciale, ou encore la réalité augmentée. Les tâches seraient ainsi effectuées localement plutôt que dans le cloud en sollicitant les grappes de serveurs d’Apple.

Cela permettrait ainsi d’économiser la consommation électrique des terminaux iOS qui l’embarqueront.

On peut imaginer une IP intégrée dans un futur SoC (System on Chip) de type Axx. A l’instar de ce que Qualcomm fait avec son dernier processeur sophistiqué Snapdragon.

Il s’agirait initialement de décharger les terminaux iOS de la reconnaissance faciale (dans l’application Photos) et vocale et du système de prédiction du clavier.

Apple pourrait aussi prévoir de donner un accès à ce type de technologie aux développeurs tiers, afin qu’ils puissent également décharger certaines tâches liées à l’IA.

Comme d’habitude, Apple s’est refusé à commenter cette information qui émane d’une source proche du dossier. On en saura peut-être un peu plus lors de la prochaine conférence pour les développeurs de l’écosystème Apple (WWDC, 5-9 juin, San Jose).

Ce n’est pas la première qu’Apple développe une puce pour les produits de son catalogue.

On pense aux gammes de systèmes sur puces (SoC) destinées aux terminaux de type iPad et iPhone depuis 2010 (A10 intégré dans l’iPhone 7) mais aussi au SoC pour la montre connectée Apple Watch, au composant pour gérer le sans fil des écouteur AirPods et au scanner d’empreinte digitale pour les MacBook Pro.

La firme testerait également une puce dédiée à un mode « low power » pour ses portables MacBook.

Sa première incursion dans le domaine de l’intelligence artificielle visible auprès du grand public remonterait en 2011 avec l’introduction de Siri, son assistant vocal initialement destiné aux terminaux iOS.

Les autres groupes Internet puissants accélèrent aussi dans ce domaine.

Google est également actif sur ce front avec une approche toutefois différente. La firme de Mountain View a opté pour une puce destinée au data center.

Le Tensor Processing Unit (TPU), sorti en 2015, facilite le traitement des résultats de recherche et de reconnaissance d’images dans les serveurs.

En février 2016, Facebook avait lancé un programme hardware pour soutenir les instituts de recherche les plus en pointe dans l’intelligence artificielle en Europe.

Dans le feu de l’actualité IT, on notera aussi le vif intérêt que porte SoftBank vis-à-vis de Nvidia autour des puces IA.

(Crédit photo : @Apple A10 – iPhone 7)

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