Les arnaques aux smartphones subventionnés se multiplient

Régulations

« Une vraie épidémie » pour l’un, « une recrudescence préoccupante » pour un autre… Les opérateurs mobiles sont les victimes récurrentes « d’arnaques aux smartphones »…

Un phénomène déclenchant : l’arrivée de Free Mobile

Depuis l’arrivée avec tambours et trompettes de Free – son PDG, Xavier Niel, estimant que les opérateurs ont pris les français pour des pigeons… déjà ! – la fraude décrite a littéralement explosée dans un contexte économique de crise (« combien de clients pourraient se payer un iPhone à plus de 600 euros sans la subvention ? », note le patron d’une boutique de téléphonie mobile parisienne.)

L’offre « low cost » sans engagement de Free Mobile, suivie de celle de Bouygues (B&You) et de celle d’Orange (Sosh), et de bien d’autres ensuite, a ouvert la porte en grand à l’arnaque.  D’autant que Free Mobile a aussi contribué à la banalisation des commandes de forfaits + téléphone depuis le Web.

En faisant trembler sur ses bases le petit train-train des opérateurs mobiles, Free Mobile a contribué à faire surgir un marché instable où cohabitent deux modèles : celui du forfait avec engagement donnant droit à un téléphone à bas prix (car subventionné) et celui où le client reçoit seulement une carte SIM et où il peut au mieux fractionner dans le temps (sur 12, 24 ou 36 mois) le paiement de son terminal.

Selon toute vraisemblance, c’est Free Mobile qui aurait profité indirectement le plus de l’opération en recrutant une majorité de ces clients arnaqueurs. N’étant pas encore membre de Preventel, ce qui  ne devrait plus tarder, Free Mobile n’ayant pas accès à la liste des mauvais payeurs, il lui était impossible de refuser des souscriptions à son offre très avantageuse et donc non assortie d’un engagement dans le temps.

 

Source image: Dario Lo Presti (Shutterstock)

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