ATI veut s’allier les fabricants de cartes graphiques

Mobilité

La chasse aux parts de marché est ouverte dans le monde des cartes graphiques. La tendance d’ATI à la diversification pourrait gêner nVidia dans sa course à la puissance. Mais c’est sur le renouvellement de ses technologies que le canadien est le plus attendu.

Nouveau branle-bas de combat chez les concepteurs de cartes graphiques : tandis que nVidia tente une percée dans les chipsets (voir édition du 31 mai 2001), ATI compte lui donner du fil à retordre en se rapprochant des fabricants de cartes, un domaine où le canadien était quasi absent. D’après CNet, le fabricant devrait annoncer au Computex de Taipei un plan de partenariats avec les fabricants de cartes graphiques, afin de soutenir les ventes et la distribution de ses puces au niveau mondial.

La guerre des puces graphiques

Il s’agit d’une réorientation de la firme dont la finalité semble être de gêner au mieux son principal rival, nVidia, qui tient la tête du classement en termes de performances avec sa puce GeForce3. ATI s’est vu voler la vedette sur la plate-forme d’Apple (voir édition du 11 janvier 2001) principalement avec l’annonce de cette puce qui devait sortir en premier sur Mac, mais qui a mis un temps fou à être disponible sur l’AppleStore et s’est retrouvée finalement disponible en même temps pour les PC. C’est toutefois le processeur GeForce2 qui équipe principalement le haut de gamme de la firme à la Pomme. En face, la Radeon est assez malmenée sur ce marché qui était traditionnellement le fief du canadien et reste très marqué par sa présence. L’iBook 2, le petit portable grand public de la firme (voir édition du 2 mai 2001), est par exemple encore mû par une carte ATI de bonne facture, la Rage Mobility 128, ce dont la firme ne s’est vantée que très tardivement.

En renforçant ses partenariats, ATI cherche à réaliser une démultiplication de sa présence sur le marché et à offrir le plus de surface possible pour les fabricants, les revendeurs ou les distributeurs. La firme canadienne ne diminuera toutefois pas son implication dans la vente. Cette stratégie d’enveloppement de la concurrence risque d’être difficile pour ATI qui est confrontée à un véritable effritement de ses parts de marché sur tous les cadrans de son activité et doit affronter une action en justice pour avoir artificiellement fait monter le prix de son action, comme le rapporte MacGeneration. La firme a donc tout intérêt à peser de tout son poids pour faire adopter sa technologie Truform (voir édition du 30 mai 2001), et a besoin de temps.

Pour en savoir plus :

Le site d’ATI (en anglais)