Australie : le filtrage du Net déclenche les foudres des pirates

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Le groupe Anonymous a visé plusieurs sites Web officiels en Australie pour dénoncer une nouvelle loi, qui, au nom de la lutte contre la pédo-pornographie sur Internet, instaure un filtrage généralisé.

Visiblement, les Australiens s’inquiètent des risques d’atteinte à leur liberté d’expression (« et leur porno ») à cause d’une loi destinée à autoriser le filtrage de l’Internet.

Des pirates ont décidé de manifester leur colère contre le gouvernement fédéral du pays.

Un groupe baptisé Anonymous est ainsi parti en (cyber)-guerre contre les projets du gouvernement australien.

Pour se faire entendre, ils ont lancé une attaque d’envergure par le biais d’un DDoS (déni de service distribué) rendant inaccessibles plusieurs sites comme celui le portail du gouvernement australien, l’Australian Parliament House, et le ministère des communications et de l’économie numérique.

Après une heure d’indisponibilité, les sites ont été de nouveau accessibles selon des sources citant un communiqué de l’Attorney General’s Office.

Toutefois, les trois sites semblent de nouveau inaccessibles.

Une LOPPSI version Australie

En décembre dernier, Stephen Conroy, le ministre des communications, affichait son intention d’interdire l’accès vers des sites hébergeant des images de maltraitance des enfants, des viols et des contenus violents. Une façon de justifier la mise en place du  filtrage de l’Internet.

Mais ces propos ont heurté le groupe de hackers qui a appelé à lancer une véritable rébellion numérique contre le gouvernement en lançant l’opération Titstorm.

« Le gouvernement australien va apprendre que l’on ne plaisante pas avec notre porno », ont indiqué les membres du groupe Anonymous dans une déclaration transmises aux agences de presse australiennes.

Le groupe a ajouté que « nul n’a le droit de décider si notre accès permet d’accéder à un contenu parfaitement légal (ou illégal). »

A l’avenir, il n’est pas impossible que ces actions soient appelées à ce multiplier.

Une étude de la société de sécurité Prolexic , installée en Floride (Etats-Unis), affirme qu’en dehors de l’espionnage, les réseaux de botnets sont de plus en plus utilisés par des organisations protestataires ou militantes pour mener des actions « coup de poing ».

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