Be attaque Microsoft pour attitude anticoncurrentielle

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Et un procès de plus pour Microsoft. Cette fois, il vient de Be Inc. qui accuse l’éditeur de Redmond d’avoir empêché le développement de BeOS par des pratiques anticoncurrentielles. Et réclame à ce titre des dommages et intérêts.

Be n’est pas mort, il bouge encore. Devant les tribunaux, du moins. La récente liquidation de la société dirigée par Jean-Louis Gassée (voir télégramme du 3 janvier 2002) n’a pas empêché l’éditeur d’annoncer, mardi 19 février, son intention de poursuivre Microsoft en justice pour « destruction des affaires commerciales subies par les pratiques anticoncurrentielles » de l’éditeur de Redmond.

La plainte, déposée à la cour du district de San Fransisco, accuse notamment Microsoft d’avoir « nui à Be à travers une série d’actes anticompétitifs réalisés dans le but de maintenir son monopole sur les plates-formes Intel ». Be reproche notamment à son concurrent d’avoir passé des accords avec des intégrateurs et constructeurs pour qu’ils n’installent pas d’autres systèmes que Windows sur leurs machines. Be n’hésite pas à nommer Compaq et Hitachi, entre autres, qui se seraient engagés oralement à supporter Be OS. Paroles non tenues à cause de la politique de licences de Windows.

Un procès bien tardif

Une affaire judiciaire de plus, donc, pour l’éditeur de Windows. Chez Microsoft, s’il y en a qui ne chôment pas, ce sont bien les avocats. Du côté adverse, le père de BeOS sera représenté par le cabinet Susman Godfrey L.L.P. qui n’a pas précisé le montant des dommages et intérêts réclamés. Les actuels dirigeants semblent vouloir encore profiter du procès en cours entre neuf Etats américains et Microsoft, accusé d’avoir violé les lois antitrust du pays pour tirer les ressources d’un éventuel jugement favorable. N’est-il pas un peu tard ?