BEA moins discret pour étendre son marché

Mobilité

BEA, le fournisseur leader mondial de solutions d’e-commerce communique davantage pour développer sa notoriété avant d’attaquer les marchés du commerce mobile et des places de marché virtuelles.

BEA Systems connaît l’ABC du commerce électronique sur le bout des doigts. Mais reprend le B-A BA de sa communication. Le hic ? Le taux de pénétration de ses produits de BEA sur les continents européen comme américain est indiscutablement performant. Mais, par contraste, sa notoriété apparaît curieusement sous dimensionnée. Aussi, selon IDC, Tuxedo (infrastructure Intranet et de back-end Internet pour faire le lien avec les ERP) et WebLogic, ses solutions de serveurs de transactions d’e-commerce représentent ensemble approximativement 46 % du marché en 1998 au niveau mondial. Et, bien qu’aucun chiffre récent n’a été communiqué par un organisme indépendant, on sait que WebLogic caracole en tête devant Websphere d’IBM. Bill Coleman, l’un des trois fondateurs de BEA affirmait récemment dans une interview donnée à La Tribune que Weblogic capturait 70 % des parts de marché des serveurs d’applications Java. De son côté, Jean-Michel Stefan, directeur marketing de BEA France explique : « 5 % du chiffre d’affaires est investi dans le marketing aujourd’hui (ce qui est relativement peu comparé aux 10 voire 20 % des acteurs du marché). Nous n’avons pas une tradition de publicité très forte mais cela va changer. Il y a un an, BEA se repositionnait et The middleware company devenait le fournisseur d’e-commerce. Aujourd’hui, nous voyons le m-commerce comme un canal intégré de l’e-commerce et les eMarketplaces comme son évolution logique ». Bref, BEA ne veut plus se contenter d’afficher des références clients (notamment Amazon, Fedex, United Airlines, DirectTV aux USA et SCNF, Audi, Carrefour, en France) mais pose l’accent sur sa capacité à amener des solutions intégrées sur les marchés du m-commerce et des e-marketplaces. Au menu ? BEA signe un accord de partenariat avec Nokia pour fournir une solution de commerce nomade. Et annonce « E-collaborate », un projet de solutions d’e-marketplace.

Dans le cadre de l’accord avec Nokia, BEA intégrera, commercialisera et distribuera, en complément de sa plate-forme E-Commerce Transaction, le serveur WAP du constructeur finlandais. Cette offre globale nommée Weblogic M-Commerce Solution inclut le serveur de Nokia, les serveurs d’applications et de commerce Weblogic de BEA et aussi, des services mobiles. En plus de ce pack, BEA et Nokia prévoient de fournir un kit de développement de commerce nomade pour permettre aux développeurs de construire et de tester des applications Internet mobiles. Et, dans la logique des tendances, BEA devient fournisseur de technologie d’e-marketplace en présentant son projet « E-collaborate ». Jean-Michel Stefan ajoute seulement : « Le produit va être lancé au second trimestre 2000 et sera intégré dans Weblogic. Pari technologique ? Le couple donné gagnant est le standard ouvert XML et les spécifications J2EE (Java 2 Enterprise Edition) pour supporter une grande variété de modèle d’interaction ». C’est peut-être là, l’avantage compétitif à jouer quand on voit l’offre pléthorique de solutions d’e-marketplaces un peu fermées. C’est en tout cas le pari des fondateurs Bill Coleman, Ed Scott, et Alfred Chuang qui donnaient leurs initiales à BEA en 1995…

Pour en savoir plus : BEA System France