Bitcoin : Mark Karpelès consigné au Japon dans l’affaire MtGox
Mark Karpelès est libre sous caution. L’ancien dirigeant de la plate-forme d’échange de bitcoins MtGox doit toujours répondre aux accusations portées à son encontre.
Liberté sous caution pour Mark Karpelès.
Moyennant 10 millions de yens (soit environ 85 000 euros), le Français, âgé de 31 ans, est libre de ses mouvements sur le territoire japonais depuis ce jeudi 14 juillet 2016*. Il reste toutefois le principal suspect dans le cadre de l’enquête sur la faillite de sa société Tibanne (hébergement, développement d’applications, gestion de systèmes), qui exploitait la plate-forme d’échange de bitcoins MtGox.
Interpellé le 1er août 2015 dans sa résidence de Tokyo, l’intéressé avait été mis en examen le 11 septembre.
Les autorités japonaises le soupçonnent d’avoir falsifié des données dans le système d’information de MtGox pour envoyer des bitcoins sur un compte secret et créer artificiellement pour près d’un million de dollars (valeur à l’époque des faits reprochés).
Par ailleurs suspecté de « malversations financières » à travers l’utilisation illégale de l’équivalent de 8 millions d’euros déposés par les utilisateurs, Mark Karpelès maintient que des pirates ont, pendant des années, exploités des failles sur la plate-forme, placée en faillite aux États-Unis comme au Japon. Il encourt jusqu’à 5 ans de prison.
Ancienne place forte de l’écosystème Bitcoin, MtGox a concentré jusqu’à 80 % des échanges mondiaux autour de la crypto-monnaie. Mais début 2014, la société exploitante Tibanne avait stoppé le retrait en devises, avant de couper l’intégralité du service transactionnel.
Dans l’affaire, 650 000 bitcoins ont disparu (200 000 autres ont été retrouvés dans un porte-monnaie électronique). Et le cours de la devise virtuelle P2P a chuté, ne retrouvant plus le seuil des 1 000 dollars qu’elle avait dépassé fin 2013.
Le syndic de faillite mandaté dans le dossier a récemment finalisé l’examen de l’ensemble des réclamations déposées par d’anciens porteurs de bitcoins pour tenter de récupérer leurs fonds perdus. Depuis lors, les utilisateurs éligibles sont priés de revenir régulièrement consulter le statut de leur requête.
Dans ce cadre, les quelque 25 000 personnes qui se sont manifestées ont été victimes d’une campagne de phishing.
* En illustration, Mark Karpelès sortant du centre de détention de Tokyo (via Nippon TV).
Crédit photo : News24 – Nippon TV