Le BlackBerry pose aussi des problèmes de « sécurité nationale » en Inde

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Après l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, l’Inde, l’Indonésie et le Liban critiquent la méthode de gestion des données du Blackberry de RIM, qui pourrait porter atteinte à la « sécurité nationale ».

Après les réactions hostiles des Emirats arabes unis et de l’Arabie Saoudite à l’égard du BlackBerry, jugé trop sécuritaire, l’Inde entre en lice en soulignant que le smartphone de RIM pose des problèmes de « sécurité nationale ».

Reuters fait part des propos de U.K. Bansal, secrétaire spécial à la sécurité intérieure indienne, indiquant que la technologie de RIM constitue un problème pour son gouvernement car son système de chiffrement plus poussé et ses serveurs sécurisés, localisés à l’étranger, empêcheraient l’Inde de surveiller le courrier électronique transitant par les BlackBerry.

Selon U.K. Bansal cette particularité, liée aux BlackBerry, constitue un sérieux problème pour l’Inde qui craint que des terroristes n’utilisent ce smartphone pour se prémunir des intrusions, sachant que leurs communications sont mieux protégées.

Le secrétaire spécial à la sécurité intérieure assure que son pays n’a nullement l’intention de bannir ce portable du territoire indien mais a demandé à RIM d’installer sur son territoire un serveur permettant aux agences de sécurité indiennes de surveiller le trafic par courrier électronique.

Pour résoudre ce problème, le journal Economic Times révèle que RIM aurait autorisé l’Inde à accéder à ses données cryptées transitant vers des serveurs vers les BlackBerry indiens

Le gouvernement indien ajoute que désormais les opérateurs télécoms en Inde devront fournir de plus amples informations sur les appareils qu’ils proposent à la vente sous peine de voir leurs services être interdits dans ce pays.

L' »affaire BlackBerry » s’étend aussi à d’autres pays. L’Indonésie souhaite que RIM ouvre son centre de routage des données dans le pays afin que celles-ci ne transitent pas par le Canada.

Le Liban est aussi de la partie. Selon l’AFP, les autorités libanaises ont lancé une évaluation sur « des questions de sécurité » concernant le BlackBerry. « Je ne doute pas de la capacité du BlackBerry de protéger la sécurité des communications. La question porte sur l’accès des autorités aux données  tel que stipulé dans la loi », a expliqué à l’AFP Imad Hoballah, le P-DG de l’Autotité libanaise de régulation des télécoms.

Des discussions entre le Liban et RIM devraient s’ouvrir la semaine prochaine.

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